Johansson : Pilotes et managers abandonnent leurs rêves de F1

Alors que Stefan Johansson pilotait pour Ferrari et McLaren dans les années 80, il est aujourd’hui impliqué dans le management de son compatriote suédois Felix Rosenqvist. À 24 ans, ce dernier est le nouveau champion de F3 européenne, et il est devenu le premier pilote a remporter le prestigieux Grand Prix de Macau deux années de suite.

Rosenqvist a récemment eu l’occasion d’essayer une monoplace de GP2 à Abu Dhabi, mais Johansson a révélé sur son blog qu’il n’appréciait pas vraiment cette catégorie. Le plus gros problème : les pneus Pirelli qui se dégradent trop vite comme en F1.

« Tous ces jeunes pilotes, qui ont besoin d’autant de temps de piste que possible pour perfectionner leur pilotage en attaquant au maximum du début à la fin d’une course, se retrouvent en gros à rouler tranquillement sur le circuit. »

« J’en ai parlé à quelques-un des jeunes les plus en vue en GP2 et ils sont d’accord avec moi. L’un d’eux a 20 ans et est très prometteur, et il m’a dit qu’il était là, en milieu de course, à se demander si c’était vraiment ça qu’il voulait faire quand il deviendrait pilote professionnel, rouler à 80% simplement pour voir la fin de course. »

L’autre souci selon Johansson, c’est que le GP2 coûte aussi très cher - au moins 2 millions de dollars par an pour un bon baquet - et que la discipline se révèle souvent être une impasse même pour les jeunes les plus prometteurs.

« Il y a un gros dilemme. J’ai discuté avec plusieurs managers de F1 ou autres à Abu Dhabi, et il semblerait que la majeure partie d’entre eux ait renoncé à pousser ses pilotes jusqu’en F1. »

« Au lieu de ça, ils commencent à se tourner vers le DTM et les voitures de tourisme comme une solution de secours pour leurs pilotes professionnels. C’est une bien triste situation quand même les gens en F1 admettent que les meilleurs pilotes n’ont pas l’occasion de seulement s’installer aux commandes d’une une F1, et encore moins de la piloter en course. »