Prost est conscient que ’Ricciardo fait un pas en arrière avec Renault’

Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1, est le consultant de Renault F1 depuis quelques années et cette année son rôle consistera aussi à gérer les deux pilotes, Daniel Ricciardo et Nico Hulkenberg.

Renault F1 aligne pour la première fois depuis son retour dans le sport un duo très ambitieux, Ricciardo étant considéré comme l’un des meilleurs, Hulkenberg ayant lui à coeur de prouver ce qu’il vaut face à une pointure.

"Je vais veiller à la bonne ambiance entre eux. Ça oui. Je m’y attache. C’est très important. Dans ma carrière, j’ai vécu plein de situations différentes dans mes équipes, avec mes équipiers, ou mes pilotes. Je sais à quel point c’est très important. Il faudra faire très attention, et je vais m’y attacher dès lundi !" confie Prost à Ouest France.

"Daniel, je le connais bien. Comme vous le voyez là, c’est aussi bien en public qu’en privé. Il est tout le temps comme ça ! C’est une personnalité ! Nous sommes ravis, on va voir ce qu’il se passe, on va le voir dans la voiture."

"Il faut être réaliste, il fait un pas en arrière. Il va falloir le gérer, et qu’il le gère aussi," prévient le Français.

"Et on a aussi Nico, qui est un pilote de pointe. On n’aura pas de pilotes n° 1 et n° 2. Il faut que l’osmose se fasse bien. Pour le coup, les deux pilotes, c’est très important pour nous. Il faut que nos pilotes soient au top. S’ils se battent sur la piste, dans un bon esprit, c’est très bon pour nous. C’est très important dans notre progression."

Prost admet aussi que ces deux pilotes "ont deux personnalités complètement différentes. Il faudra faire attention, à ce qu’aucun des deux ne prenne ombrage, ou qu’il y ait le moindre problème."

Il ne faut pas se le cacher : la grande majorité des médias et des fans suivront surtout Daniel Ricciardo chez Renault F1. Prost voit en lui un élément galvanisant mais l’Australien n’aura pas à forcer ce trait selon lui.

"Vous savez, quand on cherche à faire les choses sciemment sur ce point-là, on les fait moins bien. Quand j’étais en activité, j’ai vu des pilotes, et j’étais peut-être un de ceux-là, qui galvanisaient l’équipe sans faire quoi que ce soit de volontaire. Ça doit se faire naturellement par une manière d’être et de travailler. On l’a vu, on le voit et on le verra toujours."

"Il ne faut pas perdre de vue qu’une équipe de F1, ce sont des aventures humaines. L’homme ressort toujours, sa façon d’être, sa façon de travailler. Tout comme il y a des gens qui communiquent bien, d’autres mal, n’arrivent pas à dire toujours ce qu’ils pensent. Après, il faut aussi, parfois, un peu faire attention à ce que l’on voit."