Pour Vowles, Williams F1 ne sera pas la seule à titiller les top teams

La Williams F1 sera-t-elle la meilleure des autres en ce début de saison, et dès ce week-end à Melbourne ? L’équipe de Grove semble en tout cas être dans le match, et c’est une vraie bonne surprise, alors que tous les efforts semblaient pourtant portés vers 2026 dans l’équipe.

Les essais libres et qualificatifs de Melbourne ont confirmé le bon potentiel aperçu aux essais hivernaux – mais bien sûr, James Vowles, le directeur d’écurie, ne s’emballe pas encore...

« Je crois en tout le travail que nous avons accompli cet hiver, mais ce n’étaient encore que des essais libres jusqu’ici, et nous suivons probablement un programme légèrement différent de celui de nos collègues. »

« Nous avons fait du bon travail, il n’y a aucun doute là-dessus, et Carlos est dans un excellent état de forme. Avec Alex, nous n’avons pas eu une première session idéale à cause d’un problème de freins, ce qui ne lui a pas permis de bien exploiter la séance. »

Williams F1 peut-elle même aller se frotter régulièrement à une des écuries de pointe ? C’est prématuré selon James Vowles.

« Mais il faut aussi être réaliste. Il y a désormais quatre géants dans ce sport, et McLaren en fait partie. »

« J’adorerais dire que nous allons nous mêler à cette lutte, mais ce n’est pas encore la réalité de notre situation. »

« Notre travail consiste à nous assurer que nous progressons continuellement. »

« Je pense que vous allez voir un plateau plus serré que jamais, et ce serait formidable de pouvoir frapper à cette porte, d’être une épine dans le pied des autres de temps en temps. »

« Je pense que vous verrez que la grille est tellement serrée que beaucoup d’équipes peuvent y arriver. »

« Il ne faut pas grand-chose pour commettre une petite erreur et perdre quelques dixièmes. »

« Mais je pense que nous avons une bonne base sur laquelle construire, et c’est ce vers quoi nous avons travaillé en tant qu’équipe. »

Le moral, l’état d’esprit chez Williams F1 sont en tout cas au beau fixe ! Quel contraste avec la situation d’il y a cinq ans.

« C’est une équipe qui a traversé tant de souffrances, et quand je l’ai rejointe il y a quelques années, on pouvait le sentir. »

« Je sais que je suis un homme de science, mais on pouvait vraiment ressentir cette période difficile qu’avait traversée l’équipe. »

« Ce n’est plus le cas aujourd’hui. »

« Un point que nous n’avons pas abordé, c’est notre avenir. »

« Ce que nous voyons actuellement est ce que j’appellerais les fruits les plus faciles à récolter. »

Si la Williams F1 est plus rapide, c’est aussi parce qu’elle est moins rétive et plus facile à conduire, confirme aussi James Vowles.

« Au niveau du pilotage, elle donne beaucoup plus de confiance que la voiture de l’an dernier. »

« La Formule 1 est un monde étrange, il n’y a pas de solution miracle, aucun élément unique qui transforme soudainement une voiture. »

« Ainsi, la suspension arrière Mercedes aide un peu, mais ce que nous avons fait au cours des dernières années – développer nos outils et systèmes pour produire une meilleure dynamique de véhicule, une meilleure aérodynamique et une meilleure façon d’assembler la voiture – c’est ce qui fait vraiment la différence. »

« Ce n’est pas un seul domaine, c’est la combinaison d’une équipe qui devient plus forte en travaillant ensemble. »

Williams F1 ne risque-t-elle pas cependant d’être décrochée à moyen terme sur la grille ? Aston Martin F1 par exemple vient de se doter d’infrastructures ultra-modernes (simulateur, soufflerie, nouvelle usine…)

« Nous avons pris du retard il y a 15 ans, donc ce n’est pas une question qui se pose aujourd’hui. »

« Nous avons investi, tout comme Aston Martin et McLaren l’ont fait ces dernières années. »

« L’objectif de cet investissement est de stopper notre déclin et de créer un nouvel avenir. »

« Sans aucun doute, la soufflerie d’Aston Martin sera une référence, mais je suis à l’aise avec notre position actuelle. »

« Nous progressons lentement dans la hiérarchie, ce qui indique que nous utilisons probablement assez bien nos installations. »

« Là où nous avons d’autres problèmes, c’est ailleurs dans l’infrastructure de l’organisation, mais nous avons des plans en place pour y remédier dans les années à venir. »

« Ce n’est pas quelque chose qui se fait du jour au lendemain. »

« Ce n’est pas tellement que nous sommes en train de reculer, nous invetissons déjà. »

« Il y a de grandes choses qui se passent à Grove et encore plus à venir au cours des prochaines années. »

« On le voit dans les individus, c’est une dynamique qui s’installe et une énergie positive qui se construit. »

« Ce que vous voyez aujourd’hui n’est qu’un petit aperçu de cela. »

Un gros potentiel aperçu chez Carlos Sainz ?

Autre point de réjouissance à Grove : l’adaptation de Carlos Sainz semble s’être passée aussi bien que le développement de la FW47, et son nouveau patron s’en réjouit aussi.

« Tout d’abord, il est passé par plusieurs organisations, il comprend donc différents éléments et il a côtoyé plusieurs pilotes que nous considérerions tous comme des champions du monde en puissance » se félicite James Vowles au sujet de Carlos Sainz.

« Cela a fait de lui le pilote qu’il est aujourd’hui. »

« Sa capacité à communiquer sur ce qui se passe dans la voiture est fantastique, tout comme sa compréhension de ce qui se passe dans l’équipe autour de lui et comment la faire progresser. »

« Il sait à quoi ressemble l’excellence, ce que signifie gagner et comment élever notre niveau de là où nous sommes. »

« C’est en partie la raison pour laquelle je voulais m’assurer qu’il soit avec nous cette année et au-delà. »

« En termes de rythme, nous savions qu’il était rapide, mais j’ai été vraiment impressionné par sa capacité à interagir avec notre équipe aérodynamique et nos ingénieurs et à les emmener dans son sillage. »

« Je pense que nous devons réévaluer la progression de la voiture en fonction de plusieurs facteurs, mais elle est à peu près là où nous l’attendions. »