Williams : Adam Parr, victime d’un jeu de pouvoir ?

Le départ surprise d’Adam Parr de la direction de Williams à effet immédiat n’a toujours pas été officiellement expliqué par Williams ou par l’intéressé. Ce départ est un vrai choc puisqu’il y a quelques semaines à peine Frank Williams considérait Parr comme son "successeur naturel" alors que Parr déclarait "ne pas vouloir faire autre chose dans sa vie."

Que s’est-il donc passé pour que la situation se retourne en quelques jours ? L’hypothèse la plus vraisemblable est que Parr est devenu la victime d’un jeu de pouvoir. Bernie Ecclestone n’apprécie guère Adam Parr, les relations étaient même très tendues entre les deux hommes, Parr étant un des rares à oser critiquer le grand argentier de la F1 publiquement.

Au moment de négocier les Accords Concorde, si importants pour le budget d’une écurie, Parr aurait fait office de fusible selon la presse britannique. Elle considère le départ de Parr en concomitance avec les discussions sur ces Accords comme étant "loin d’être une coïncidence".

Ecclestone avait critiqué en février dernier la gestion au plus haut niveau de Williams. Le patron de la FOM estimait que l’actionnaire minoritaire de Williams, Toto Wolff, devrait s’imposer un peu plus dans les décisions de l’équipe et que la restructuration de Williams avait été "faite à l’envers".

"Je ne pense pas qu’ils ont procédé de la bonne façon. Les changements auraient dû venir d’au dessus et non d’en dessous. Je pense que des personnes comme Toto Wolff devrait prendre un peu plus de contrôle au sein de Williams," déclarait le 8 février dernier le grand argentier de la Formule 1.

Entre 2011 et 2012, Williams a surtout procédé à des ajustements sur le personnel technique avec le départ notable de Sam Michael et Patrick Head.

Adam Parr sera remplacé par Nick Rose à partir du 30 mars.