Marchionne : Ferrari a redéfini ses priorités
Et cela lui a permis de retrouver le succès en 2015
Pour sa première année en tant que Président de Ferrari en 2015, Sergio Marchionne n’est pas loin d’avoir vécu une saison idéale. En effet, la Scuderia a non seulement retrouvé le chemin de la victoire mais elle s’est aussi positionnée comme la principale rivale des Mercedes.
Dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport, l’Italien explique ce qui a changé en un peu plus d’un an et rend hommage au travail qui a été accompli par ses hommes.
"Ferrari est très différente aujourd’hui du jour où je suis arrivé en 2004, c’est sûr," a débuté Marchionne. "Je suis régulièrement venu à Maranello en 2015 pour voir où nous en étions dans notre avancement et j’ai été très satisfait du niveau de performance atteint."
"Maintenant, il faut des victoires en F1 pour améliorer notre marque et les résultats de l’an passé ont déjà aidé à nous redonner de la crédibilité. Mais si nous échouons à gagner le titre en 2017, cela ferait 10 ans sans couronne, une tragédie !"
Marchionne préfère ne pas penser à cela pour l’instant et tient donc saluer le positif, notamment sa collaboration avec Maurizio Arrivabene.
"Nous avons resserré les rangs. Les ingénieurs se sont focalisés sur ce qui était véritablement important. L’arrivée de Maurizio Arrivabene au poste de directeur d’équipe a également joué un rôle très important dans notre réussite."
"Si je devais désigner un défaut chez lui, je dirais qu’il n’est pas technicien. Mais je ne saurais pas vraiment dire si c’est réellement un problème ou plutôt un atout. Le côté positif des choses est qu’il est en mesure de gérer l’écurie de manière bestiale. Il le fait de façon viscérale, physique. Il sait créer un groupe et motiver ses collaborateurs. Et puis, après tout, je le paie pour ça !"
"En 2015, nous avons également réussi à dépenser moins d’argent que lors des saisons précédentes. Par rapport à 2014, nous avons ciblé différemment nos investissements et donc limité les coûts. Nous devons encore nous améliorer dans ce domaine cela dit, nous ne sommes pas encore arrivés au point où nous pouvons dire que la F1 est financièrement acceptable. Les prix sont vraiment énormes."
"Lorsque les nouvelles règles sont arrivées, Mercedes les a comprises plus vite tout les mondes, et nous les avons un peu négligées. Mais je ne veux pas critiquer ce qui a été fait avant nous. D’après mon point de vue, en 2014 le moteur n’était pas suffisamment performant pour remporter la moindre épreuve. De même, le châssis avait lui aussi trop de défauts."