Le fiel de Magnussen contre Renault lui portera-t-il préjudice ?

Des déclarations maladroites et malvenues

Par Alexandre C.

23 janvier 2017 - 09:05
Le fiel de Magnussen contre Renault lui

Le divorce entre Kevin Magnussen et Renault ne s’est pas idéalement passé. C’est le moins que l’on puisse dire, puisque depuis quelques jours, le Danois affronte, par déclarations interposées, le sommet de la hiérarchie chez Renault.

Cyril Abiteboul, le directeur de Renault Sport, s’était d’abord dit mécontent du comportement de Magnussen, sur et en dehors de la piste : « A titre personnel, Magnussen m’a déçu. Sur ses performances comme sur son comportement. Il a un vrai talent mais n’est pas assez discipliné et appliqué et à la recherche de trop d’excuses. »

Depuis, Kevin Magnussen a multiplié les déclarations amères et aigres à l’encontre de ses anciens employeurs. Il a tout d’abord critiqué la mauvaise organisation managériale de l’écurie tricolore (la qualifiant de « bazar »). Haas, sa nouvelle équipe, serait au contraire « plus simple à vivre » que Renault et McLaren, ses deux précédentes équipes.

Le Danois s’est dit en particulier satisfait d’être dans une écurie « plus petite », « parce qu’il est plus facile de voir qui y fait quoi, qui est responsable, et ça me correspond bien ». Enfin, Haas lui plaît d’autant plus que l’écurie « dépend beaucoup moins des sponsors que Renault ». « Les impératifs promotionnels peuvent impacter votre concentration, et vous pouvez également avoir moins de temps pour travailler votre condition physique à cause de toutes les obligations promotionnelles que vous avez à remplir », conclut Magnussen.

De telles déclarations sont une épine dans le pied de Magnussen. Il s’agit de bien mauvais signaux envoyés au reste du paddock. Tout d’abord, le Danois de 24 ans se ferme probablement la porte - sait-on jamais ? - d’une écurie de pointe pour les prochaines années. Quel mastodonte du plateau aimerait recruter un pilote qui dit publiquement que les petites équipes lui conviennent mieux et que les opérations de sponsoring l’ennuient ?

Mais même pour une écurie plus modeste, de telles déclarations sont assez inquiétantes. Cyril Abiteboul traduit certainement un sentiment général chez Renault. Et, dans les coulisses de Haas, on doit déjà murmurer sur ce que dira Magnussen de chacun après avoir quitté l’écurie…

En répondant de manière trop appuyée et maladroite à Renault, Kevin Magnussen s’est déjà attiré une réputation qui le suivra certainement au cours de sa carrière : celle d’un pilote âpre et acrimonieux.

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