Le Groupe Stratégie n’est pas la bonne solution selon les patrons
Il faut une gouvernance plus forte
Le Groupe Stratégie de la Formule 1 a été vivement attaqué par quelques patrons d’équipe à Monaco. Selon eux, cette instance n’a pas prouvé être bonne pour la gouvernance du sport : très peu de décisions en ressortent, chaque équipe tirant la couverture à soi.
"Je n’ai pas trouvé cette réunion aussi constructive que mes collègues," lance Bob Fernley, le directeur adjoint de Force India.
"Je pense que ce n’était pas une bonne réunion du tout. Voilà 18 mois que cette instance existe et nous n’avons trouvé aucun accord pour réduire ou contrôler les coûts en F1. Aucun accord pour une distribution équitable des revenus. Les moteurs vont rester les mêmes en substance. Et même s’il y a eu de bonnes discussions en vue de 2017, les problèmes fondamentaux de la F1 n’ont pas du tout été évoqués."
"Le souci, c’est que je ne pense pas que ce Groupe serve à ce à quoi il doit servir. Nous devons mettre en place une autre instance qui donne des résultats," ajoute Fernley.
"Si Max Mosley et Bernie Ecclestone étaient encore en charge de cela, il n’y aurait pas eu toutes ces réunions qui ne servent à rien. Avec eux, nous savions exactement où nous allions. Je ne pense pas que les équipes doivent avoir un pouvoir de décision. Ce qu’il faut, c’est dire aux équipes où la F1 va. Pas l’inverse."
Un avis finalement partagé par Christian Horner chez Red Bull
"Oui, tout est plus ou moins prévisible dans ces réunions. Bob va demander de l’argent, Toto Wolff va demander à ce que rien ne change et nous, nous allons demander à ce que les moteurs changent. Chaque équipe a ses intérêts et va les défendre. Le sport est gouverné par la FIA et promu par la FOM. C’est à eux de dire ce qu’ils veulent pour la F1. Bernie Ecclestone et Jean Todt doivent reprendre la main, dire ce qu’ils veulent. Aux équipes d’accepter ou non de participer ensuite."
Pour Franz Tost, il y a aussi un autre problème.
"Je pense que le contenu de ces réunions doit rester secret. Ce sont juste des discussions, rien n’est décidé et pourtant cela se retrouve dans les médias 10 minutes après. Quand il y a une annonce concrète, il faut la faire, pas avant. Mais je suis d’accord avec Christian, cela doit être à Bernie et Jean, ensemble, de décider de ce que nous devons faire. Les équipes ne se mettront jamais d’accord."