Glock, l’homme aux deux carrières en Formule 1

Timo Glock, né le 18 mars 1982 à Lindenfels (Allemagne), a débuté sa carrière automobile par le karting en 1997. Dès 2000, il débute en monoplace et remporte le titre national en Formule BMW ADAC Junior - avant de doubler la mise l’année suivante, cette fois dans la discipline principale.

Après une saison en F3 allemande (troisième place au championnat), il intègre la F3 Euroseries en 2003 avec l’équipe Opel Team KMS. Il côtoie alors de futurs noms de la Formule 1 comme Nico Rosberg, Lucas di Grassi, Robert Kubica ou encore Christian Klien. Cinquième du championnat, il s’impose à trois reprises et se voit ouvrir les portes de la Formule 1.

L’équipe Jordan lui propose un rôle de troisième pilote lors des essais libres du vendredi (à ce moment, certaines équipes pouvaient engager une troisième voiture lors des deux premières séances d’essais libres) et débute en Formule 1.

Mais son premier Grand Prix ne tardera pas puisque suite à un désaccord contractuel entre Giorgio Pantano et Jordan, il remplace l’Italien au Canada : 16ème des qualifications, Glock profite des faits de course pour remonter à la 7ème place et inscrire ses premiers points en F1. Après quelques courses au rang de troisième pilote, l’Allemand retrouve le baquet de titulaire pour les trois dernières manches de la saison - mais ne parvient pas à marquer de points.

Cependant, Jordan ne le conserve pas l’année suivante. Il décide donc de s’exiler aux États-Unis et rejoint le ChampCar - alors dominé par Sébastien Bourdais. Engagé par Rocketsports Racing, il progresse au fil de la saison et signe une seconde place à Montréal : il termine la saison en huitième position et est désigné rookie de l’année.

L’Europe devient alors sa nouvelle destination, pour deux saisons, avec le championnat de GP2 Series. Il débute 2006 avec BCN mais s’oriente rapidement - avec succès - vers iSport et remporte deux courses, s’adjugeant la quatrième place. La saison suivante, toujours avec iSport, il signe 4 poles et 5 victoires pour s’offrir le titre.

Dès 2007, Glock retrouve les chemins de la Formule 1 puisqu’il est nommé pilote essayeur chez BMW-Sauber. Sa deuxième chance prend forme lorsqu’il est nommé titulaire en remplacement de Ralf Schumacher chez Toyota : malgré un début de saison difficile face à son coéquipier Jarno Trulli, il montre les dents et monte sur son premier podium à l’occasion du Grand Prix de Hongrie. Grand acteur de la finale du championnat au Brésil, quand il reste en pneus slicks sous la pluie, il offre dans les derniers mètres de la course le titre à Lewis Hamilton. Il termine ainsi la saison au dixième rang.

La saison 2009 sera probablement la meilleure pour lui depuis qu’il est en Formule 1. Le changement de réglementation, mêlé à l’affaire des double-diffuseurs, permet à Glock de bien débuter l’année. Quatrième à Melbourne, il profite des conditions météorologiques détestables du Grand Prix de Malaisie pour s’offrir son second podium en Formule 1. A Bahreïn, les deux Toyota monopolisent la première ligne mais ne peuvent assurer ces positions, l’Allemand termine septième en ayant néanmoins mené les dix premiers tours.

La suite de la saison est plus délicate, mais il parvient à retrouver le chemin du podium à Singapour en terminant second. Sa saison prend fin lors des qualifications de Suzuka quand il sort violemment de la piste et se blesse. Il termine la saison en dixième position, comme l’année précédente.

En discussion avec plusieurs équipes pour 2010, dont Renault, il préfère rejoindre la nouvelle équipe Virgin Racing. Comme attendu avec une voiture peu fiable, le début de saison est un désastre et signe comme meilleur résultat une 14ème place au Japon. Sans le moindre point, il termine vingt-cinquième. La saison 2011 est meilleure en termes de fiabilité, mais les résultats n’y sont toujours pas, et il termine à la même position au championnat.

Marussia, qui rachète Virgin, le conserve pour 2012 aux côtés de Charles Pic. Si l’Allemand domine son jeune équipier au début de la saison, ce dernier ne se laisse pas faire et parvient à le battre régulièrement à partir de la mi-saison. Quatorzième en Australie et à Monaco, il finit 12ème à Singapour, une place qui a failli permettre à Marussia de terminer au 10ème rang du championnat. La 11ème place de Petrov au Brésil changera cela au dernier moment.

Glock termine la saison au vingt-et-unième rang, peut-être sa dernière en Formule 1 après la confirmation de sa séparation par consentement mutuel avec Marussia annoncée ce matin.

A l’image de Romain Grosjean et Kimi Raikkonen, Glock est l’un des rares pilotes en activité à avoir quitté la F1 avant d’y revenir. Avec son départ, l’Allemagne ne compte plus, à cette heure, que trois pilotes en Formule 1 : Sebastian Vettel, Nico Hulkenberg et Nico Rosberg.

Statistiques :

— 91 GP
— 3 podiums
— 1 meilleur tour
— 51 points
— 17 abandons