Bottas est-il trop gentil ou trop malchanceux ?

Il revient sur sa malchance incroyable depuis Melbourne

Par Alexandre C.

5 août 2018 - 15:36
Bottas est-il trop gentil ou trop (…)

En 2013 à Sepang, Sebastian Vettel ignorait superbement une consigne d’écurie de Red Bull pour aller attaquer Mark Webber – c’était l’affaire du « Multi 21 ».

A Hockenheim lors du Grand Prix d’Allemagne, Valtteri Bottas a eu l’opportunité d’attaquer Lewis Hamilton en pneus plus frais. Cependant le Finlandais s’est finalement rangé aux consignes de son écurie.

Valtteri Bottas veut devenir champion du monde… mais n’est-il pas pas trop gentil pour cela ? Se sent-il assez impitoyable pour parvenir un jour à battre Lewis Hamilton ?

« Oui… Je fais ce qui est le mieux pour moi. J’ai faim de victoires, et nous verrons si je suis assez bon pour gagner un championnat un jour. »

« Tout le monde est différent. J’ai toujours été comme ça. Je suis comme je suis. Je peux être sympathique. Je n’ai pas à être malpoli sans raison. Je sais que quand je suis dans la voiture, je fais toujours de mon mieux. »

Si Valtteri Bottas n’a toujours pas gagné de Grand Prix cette saison, c’est aussi en raison d’une sacrée malchance : une crevaison incroyable lors des derniers tours à Bakou, l’a privé d’un succès pourtant mérité. Un abandon qui a été même qualifié de « brutal » par son patron, Toto Wolff.

« Je me suis senti… vidé » réagit aujourd’hui le Finlandais. « C’était juste déchirant. Je sentais que j’avais fait une bonne course. Et je me suis senti vraiment, vraiment, vidé… »

En Chine, Valtteri Bottas aurait également sans doute gagné sans l’arrivée impromptue d’une voiture de sécurité, qui a rebattu les cartes en faveur de Red Bull. En France, il fut heurté par Sebastian Vettel au premier tour et n’a pu rejoindre l’arrivée qu’en septième place, avec une voiture endommagée. Au Red Bull Ring, il signa la pole, mais sa Mercedes l’abandonna, sur une panne hydraulique, au 14e tour.

Cette suite interrompue de malchance ne commence-t-elle pas à diminuer la passion que porte Valtteri Bottas à la F1 ?

« Mon amour pour ce sport n’a pas faibli depuis mes années karting. Chaque fois que je suis dans la voiture, je me sens très heureux. La course auto, c’est que j’adore faire et je suis très chanceux que ce soit mon métier. C’est mon rêve d’enfance et je sens que ça l’est toujours. Si vous voulez être le meilleur, ce n’est jamais facile. »

S’il n’était pas devenu pilote de F1, qu’aurait fait Valtteri Bottas ?

« J’ai étudié pour être mécanicien. C’était mon plan B… M’occuper des voitures, changer des pneus en Finlande. »

Faire équipe avec Lewis Hamilton donne l’opportunité à Valtteri Bottas de progresser. L’ancien pilote Williams n’a après tout que 28 ans…

« Je sens qu’il y a plus à venir. Je sens chaque année que je progresse – depuis que j’ai rejoint Mercedes et que je suis le coéquipier de Lewis, depuis que je travaille avec de nouvelles personnes. J’ai beaucoup progressé depuis l’an dernier. Si je continue à travailler ainsi, je ne vois pas pourquoi je ne pourrai pas encore m’améliorer. »

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