Jean Todt et Michael Schumacher, une amitié qui est née très tôt

Il y a plus de 22 ans déjà

Par Franck Drui

7 janvier 2019 - 08:24

Jean Todt et Michael Schumacher ont eu bien plus qu’une relation de patron d’équipe à pilote, ce sont devenus de véritables amis avec le temps passé chez Ferrari.

Lorsque la Gazzetta dello Sport demande à l’actuel président de la FIA quand ces relations amicales sont nées, le Français révèle que dès leur première année de collaboration, en 1996, des liens forts se sont créés.

"Mes relations avec Michael ont grandi avec le temps, elles n’étaient que professionnelles au début, mais déjà, à l’été 1996, elles se sont renforcées," explique Todt.

"En effet, je me souviens que lors d’essais privés à Monza, beaucoup ont demandé ma tête (Ferrari n’était toujours pas au niveau attendu, ndlr). Michael m’a alors dit que si je partais, il partirait avec moi."

"Il me connaissait très peu, mais il comprenait que nous étions sur la bonne voie. J’étais proche de lui lorsqu’il avait des moments difficiles, puis j’ai appris à mieux connaitre sa femme Corinna, ce qui créa une excellente relation. Nous avons passé des vacances ensemble avec nos enfants, une amitié totale est née."

"C’est pour cette raison que, lors de son accident à ski, alors que nous étions à Bali, j’ai pris le premier avion et me suis précipité à Grenoble."

Cette amitié était aussi marquée par des relations de grande confiance.

"Michael n’accorde pas facilement sa confiance, mais il m’a toujours écouté. Je me rappelle lorsque je lui ai demandé de faire partie des soutiens financiers de l’ICM (Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière à Paris). Il m’a dit ’Si tu me le demandes, je te suis’. Il savait que si je lui demandais quelque chose, c’était pour son bénéfice. Je voulais aussi donner de lui une autre image à l’extérieur (moins froide, ndlr)."

Une confiance qui fonctionne aujourd’hui dans l’autre sens puisque Todt soutient la Fondation "Keep Fighting" de la famille Schumacher.

"C’est une initiative de sa famille, très suivie par Sabine Kehm. S’ils me demandent quelque chose, et que cela n’entre pas en conflit avec mon rôle à la FIA, alors je le fais volontiers."