Retour sur la saison 2008 : Monza

Première victoire surprise pour Vettel !

Par Emmanuel Touzot

14 février 2018 - 14:05
Retour sur la saison 2008 : Monza

Après un Grand Prix de Belgique perturbé par la pluie, certains pilotes espèrent un week-end sur le sec en Italie. C’est le cas de Felipe Massa, qui se prend à rêver d’un Grand Prix non perturbé par les conditions météo sur les terres de Ferrari.

Un espoir douché dès le vendredi matin par une séance disputée sous la pluie. Durant cette première heure et demie de roulage, six pilotes ne prennent pas part à la séance et celle-ci est interrompue par une averse qui amène un drapeau rouge à cinq minutes de la fin. De manière anecdotique, c’est Adrian Sutil qui signe le meilleur temps devant Rubens Barrichello sur sa Honda et Giancarlo Fisichella sur l’autre Force India.

La séance du vendredi après-midi voit les chronos baisser un peu puisque la piste sèche dans la dernière demi-heure. C’est Kimi Räikkönen qui s’en tire le mieux et signe le meilleur temps devant les deux BMW de Robert Kubica et Nick Heidfeld, puis Lewis Hamilton, Nico Rosberg et Felipe Massa.

Le samedi matin, la piste est de nouveau détrempée et les chronos sont encore plus lent que lors de la première séance. C’est un trio d’Allemands qui domine cette séance avec Timo Glock devant Sebastian Vettel et Rosberg.

Les qualifications sont lancées sous le même déluge que la troisième séance d’essais libres et la Q1 est dominée par les deux McLaren de Kovalainen et Hamilton devant Vettel, Massa et Sébastien Bourdais. Les deux Honda sont éliminées ainsi que Piquet, Nakajima et Sutil.

La Q2 est l’occasion de deux grosses surprises avec les éliminations de Robert Kubica, Kimi Räikkönen et Lewis Hamilton, qualifiés 11e, 14e et 15e respectivement. Les trois hommes se plaignent d’une sortie des stands trop tardive, au moment où la pluie redouble d’intensité. Vettel, Kovalainen et Rosberg signent les trois meilleurs temps dans le même dixième de seconde.

En Q3, Sebastian Vettel bat Heikki Kovalainen, son seul rival proche, et devient le plus jeune poleman de l’histoire, un record qu’il détient toujours. La galaxie Red Bull est presque au complet à l’avant de la grille puisque Webber et Bourdais sont en deuxième ligne. Seul Coulthard a été éliminé en Q2. Massa, rival de Räikkönen et Hamilton, se qualifie au 6e rang.

La course est démarrée sous régime de voiture de sécurité, tant la piste est détrempée. Cela n’empêche pas le premier rebondissement de la course puisque Sébastien Bourdais cale et doit partir des stands après un tour passé à essayer de redémarrer sa Toro Rosso.

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La piste détrempée impose un départ derrière la safety-car

La course est lancée à la fin du deuxième tour et Vettel garde l’avantage, avant de creuser un petit écart. Kovalainen se laisse volontairement distancer car les projections d’eau de la Toro Rosso sont difficiles à gérer. Plus loin, Kubica passe Heidfeld tandis que Glock double Alonso.

Alonso repasse rapidement la Toyota tandis que Räikkönen et Hamilton se lancent dans une remontée et dépassent Coulthard. Au tour suivant, Hamilton lance une manœuvre sur la Ferrari du Finlandais mais coupe la chicane et le laisse reprendre sa position pour éviter une pénalité. Peu après, Glock fait un tête à queue et perd une place au profit de Kubica.

Vettel continue de creuser son écart, qui se porte à 7 secondes au 10e tour. Räikkönen et Hamilton dépassent Fisichella puis au 11e tour, le pilote McLaren se porte à hauteur de la Ferrari et dépasse Räikkönen. Deux tours plus tard, Fisichella percute Couthard et avec son aileron bloqué sous la voiture, termine dans le bac à graviers et abandonne.

Hamilton enchaîne les dépassements et se paie Heidfeld, Glock, Kubica et Alonso pour pointer au 7e rang lors du 19e tour. Vettel s’arrête juste avant et laisse le commandement à Kovalainen durant quatre tours.

Coulthard passe les pneus intermédiaires au 28e tour mais sort immédiatement de la piste. Néanmoins, celle-ci est en train de sécher et dix tours plus tard, la majorité du peloton a installé les gommes intermédiaires.

La piste continue de s’assécher et le rythme global descend, boucle après boucle. Räikkönen s’empare du meilleur tour en course au 45e tour. Hamilton roule plus vite que Vettel, dont la Toro Rosso était surtout réglée pour la pluie, mais l’Allemand maîtrise la course avec une grosse dizaine de secondes d’avance sur Kovalainen.

Webber est le plus rapide en course peu avant le 50e tour et tente de dépasser Hamilton. Les deux hommes se touchent, l’Australien coupe son virage, ressort devant Hamilton et lui rend une position. Devant les deux hommes, Heidfeld parvient à retenir la Ferrari de Massa ainsi que ce duo, grâce à une BMW particulièrement efficace à Monza.

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Nick Heidfeld retient Massa et Hamilton, pourtant plus rapides

Räikkönen continue de remonter et dépasse Coulthard puis Piquet pour pointer au 9e rang. Coulthard se fait attaquer par Nakajima à plusieurs reprises et le Japonais finit par envoyer la Red Bull dans le gravier. L’Ecossais doit repasser par les stands et ressort 17e.

Sebastian Vettel, après avoir mené presque toute la course, remporte sa première course en carrière, qui est aussi la première victoire de Toro Rosso. Cette victoire a un impact conséquent puisque le record du plus jeune vainqueur en Grand Prix, que Vettel prend ce jour, ne sera battu qu’en mai 2016 par Max Verstappen. De même, c’est la seule victoire et le seul podium de Toro Rosso à ce jour.

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Premier succès inattendu pour Vettel et Toro Rosso

L’Allemand devance Kovalainen et Kubica sur le podium. Ce dernier, tout comme Alonso qui termine 4e, viennent féliciter chaleureusement Vettel après la course. Heidfeld termine 5e devant Massa et Hamilton qui se neutralisent quasiment, et Webber 8e.

Au championnat, Massa reprend un point et n’en a plus qu’un de retard sur Hamilton, tandis que Kubica s’échappe devant Räikkönen au 3e rang du classement puisque le Finlandais, 9e à Monza, n’inscrit aucun point. Au classement constructeurs, McLaren revient à 5 points de Ferrari et n’a que 12 unités de marge sur BMW.

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