Jenson Button revient sur les points importants de sa carrière

Ses rivaux, ses idoles, ses grands moments

Par Emmanuel Touzot

2 décembre 2016 - 13:03
Jenson Button revient sur les points

Le rideau est tombé sur la carrière de Jenson Button, très certainement définitivement, et l’Anglais peut maintenant revenir sur les moments qui ont marqué sa carrière, ainsi que sur ses adversaires et sur ce qu’il a vécu en tant que sportif de haut niveau dans une discipline aussi complexe que la F1. Avant tout, il se rappelle de ses modèles, lorsqu’il est arrivé dans ce sport.

"J’aimais Alain Prost comme pilote, il était mon héros, mais j’étais très jeune quand je le regardais courir" tempère-t-il. "Mon inspiration venait vraiment de Michael Schumacher, et être avec lui sur la grille dans les années 2000 était vraiment génial".

"Je respecte beaucoup de monde dans ce sport, mais mon héros est toujours Alain Prost, même 17 ans plus tard. J’ai passé beaucoup de temps avec lui, à faire du vélo. Et la première fois que j’ai piloté une F1 dans des conditions réelles, c’était l’une des siennes, donc j’en garde de très bons souvenirs. J’ai encore envie de lui demander pourquoi il a pris sa retraite, je n’en connais pas la raison mais je trouve que c’était très tôt dans sa carrière".

Button est en revanche capable de désigner ses plus grands rivaux : "On regarde toujours vers son équipier. En qualifications, c’était certainement Lewis. En course en revanche, Fernando est le plus difficile à battre. Quand vous faites une belle course, Fernando est juste derrière vous et vous ne savez pas comment il est encore là. S’il fait une belle course, il est devant vous. C’est comme s’il était toujours là, on ne peut jamais s’en débarrasser".

Parmi les grands moments de sa carrière, celui qui revient le plus facilement est le Grand Prix du Canada en 2011. Dans un scénario similaire au Grand Prix du Brésil de cette saison, le début de course avait été haché par plusieurs interruptions et après un accrochage avec Hamilton et un tête à queue, Button était reparti dernier à la mi-course, puis était remonté pour finalement s’imposer au prix d’un dépassement sur Vettel dans le dernier tour.

"Je pense que c’est la course pour laquelle on se souviendra de moi. Ce n’est pas la meilleure car j’ai fait beaucoup d’erreurs. Dans les meilleures je dirais Spa en 2012 ou Suzuka en 2011".

Ce qui n’a pas empêché une satisfaction énorme après avoir pris la tête à Montréal en 2011 : "Je me rappelle avoir ricané. C’était fou parce qu’il restait huit virages, la piste était détrempée et hors trajectoire, il y avait de quoi se faire dessus" s’amuse-t-il. "Je me disais ’ouah, je suis en tête en étant reparti dernier’, c’était une grande journée".

Pour trouver les années que préfère Button, il faut remonter un peu plus loin dans le temps : "Pour moi, ce sont les années 2000. Je dirais 2004, 2005, avec les V10. Il y avait en plus l’appui aérodynamique, l’apparence des voitures, la guerre des pneus. C’était super, j’adorais ça et les ravitaillements en carburant, je sais que c’était dangereux mais c’était super".

Sur sa route, le pilote a croisé différentes personnalités réputées comme étant influentes et controversées, à commencer par Flavio Briatore, avec qui il a travaillé durant deux saisons.

"J’ai piloté pour lui en 2001 et 2002, c’est un homme d’affaires redoutable mais nous ne nous sommes jamais vraiment entendus quand on travaillait ensemble. Il était dur, il avait dit à Monaco qu’il pensait que je cherchais un appartement au lieu de piloter. Je n’avais pas aimé, et ça n’avait rien arrangé à mon attitude face à lui. Pour être honnête, nous nous entendons bien mieux maintenant".

Button a aussi des liens avec Bernie Ecclestone : "Est-ce que quelqu’un connaît vraiment Bernie ? C’est difficile, mon père semblait bien le connaître, avant la F1, avant ma naissance, à l’époque où ils étaient dans l’est de Londres. Je me suis toujours bien entendu avec lui, il a énormément aidé la F1 au fil des ans. Qu’on l’aime ou non, il a fait énormément pour notre sport".

Enfin, Button a piloté 17 monoplaces différentes, dont une qui l’a amené au titre de champion du monde et qui est, de fait, sa préférée, mais d’autres l’ont marqué : "La BAR Honda de 2004 était une superbe voiture. La McLaren de 2011 était fantastique, avec son diffuseur soufflé, elle était très amusante à piloter".

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