Heidfeld revient sur son premier podium de l’année

"Un grand progrès par rapport à la saison dernière"

Par Franck Drui

13 avril 2011 - 12:25
Heidfeld revient sur son premier (...)

Nick, tu viens de conquérir ton premier podium pour Lotus Renault GP. Parle-nous de ta course…

Le départ était fantastique ! Un vrai plaisir en fait ! En Australie, j’avais gagné plusieurs places au départ aussi. Mais je n’espérais pas en remonter autant en partant de la sixième position qu’en partant de la 18ème. Je me suis retrouvé à batailler avec Sebastian (Vettel), il m’a regardé dans son rétro et il a juste pris un rythme pour rester devant. Après, j’ai donné tout ce que je pouvais, mais Sebastian était un peu plus rapide. Ensuite, pendant mon premier relais, quelques gouttes de pluie sont tombées et j’ai appelé le stand pour dire que mes pneus se détruisaient. Ils m’ont répondu “Reste en piste, il pourrait y avoir une averse et on ne veut pas faire un arrêt en plus”. Ensuite, notre pit stop n’a pas été parfait et j’ai perdu une ou deux places. Mais plus tard, j’ai eu de la chance quand Fernando (Alonso) a endommagé son aileron avant et a du s’arrêter une fois de plus. Après, mon rythme était bon, surtout en pneus durs, probablement similaire à celui des McLaren et j’ai du me défendre contre le retour de Mark (Webber). Mais je me suis dit, une fois qu’il s’est trouvé dans mon sillage, que ses pneus devaient aussi se dégrader. Je me suis servi du KERS juste dans les endroits où c’était nécessaire et c’était super de terminer troisième. Le deuxième podium pour nous. C’est un grand progrès par rapport à la saison dernière.

La course était-elle compliquée à suivre depuis le cockpit ?

Non, pas du tout. Je pense qu’il est plus facile, en prenant un bon départ de l’arrière, de voir ce que font les gars devant. J’ai eu un peu de chance que de l’espace s’ouvre devant moi à l’extérieur et j’ai pu me concentrer sur un bon point de freinage. Non seulement j’ai pris un bon départ, mais j’ai aussi fait un bon freinage au virage 1 et j’ai pu garder ma deuxième place.

La pression imposée par Mark Webber en fin de course était-elle très intense ?

NH : Il est revenu tout près, il y a eu quelques moments chauds, chauds. Je crois qu’il avait des gommes un peu plus fraîches, mais il a du finir par ressentir aussi la dégradation et heureusement ça a suffi pour qu’il reste derrière moi. En plus, on avait le KERS et j’ai essayé de m’en servir, pas pour faire des temps, mais en défense. Et je crois qu’il ne l’avait pas, non ? Est-ce qu’il avait des problèmes sur la fin ? C’est ce qu’on m’a dit et ça m’a aidé à me défendre.

Certaines voitures rapides en qualifications semblaient moins rapides en course et vice-versa. Comment peut-on expliquer ça ?

Certaines voitures sont meilleures que d’autres sur les longs runs. Ce point sera encore plus crucial toute la saison avec les Pirelli parce qu’ils subissent plus de dégradation. Déjà à Melbourne, il semblait qu’on avait un meilleur rythme en course qu’en qualifications. En plus, je ne crois pas que le week-end ait été facile pour nous avec ce temps perdu vendredi. On n’avait pas vraiment le set up parfait et donc il y aura probablement encore un peu à gagner là-dessus dans le futur.

A ton avis, Sebastian est-il l’homme à battre cette saison ?

Je crois que c’est évident. Il a été le plus rapide sur les deux premières courses. Je pense que McLaren a fait du bon travail vu leurs résultats des deux premiers GP, bien mieux que ce que laissaient penser les tests d’hiver. J’aime bien aussi qu’on me demande, en tant que pilote Lotus Renault GP, si nous sommes l’équipe à battre. Malheureusement, pour l’instant, je crois que nous sommes un peu trop loin derrière. D’un autre côté, nous avons accompli de beaux progrès, avec deux podiums en deux courses, alors j’espère que nous pourrons continuer sur cette lancée.

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