Coulthard : Hamilton et Rosberg ne sont pas les plus faciles à gérer

Mais jusqu’ici, Mercedes a réussi

Par Franck Drui

5 novembre 2015 - 13:22
Coulthard : Hamilton et Rosberg ne (...)

Après une quinzaine assez riche en déclarations de la part de Lewis Hamilton, l’ancien pilote de Formule 1 David Coulthard est revenu sur certaines d’entre elles ainsi que sur la victoire de Nico Rosberg au Mexique, après son revers subi à Austin, où Hamilton l’avait dépassé de façon musclée pour ensuite s’envoler vers la victoire et le titre

«  Lewis Hamilton et Nico Rosberg ne sont certes pas des rivaux comme Prost et Senna, Piquet et Mansell ou encore Villeneuve et Pironi, mais ils ne sont pas pour autant le duo le plus facile à gérer. Ceci dit, le management de Mercedes a réussi. Jusqu’à maintenant. »

« Hamilton ne rechigne pas à lancer des piques à son voisin de garage, comme lorsqu’il a estimé qu’il devait être ‘le pire cauchemar’ de son coéquipier, ou quand il souligne que Rosberg a ‘très bien piloté, pas d’erreur ni de rafale de vent’, en référence à la justification avancée par l’Allemand pour expliquer son erreur décisive à Austin. Ce sont des remarques subtiles, à la Prost plutôt que Mohammed Ali, et ça nous fait réaliser que Hamilton est bien plus fin que ce qu’il peut laisser paraître. »

Son coéquipier allemand s’était présenté à Mexico avec une attitude que Coulthard aimerait voir plus souvent.

«  Il est clair que Rosberg est arrivé au Mexique avec une seule idée en tête. Il a été très direct avec ses ingénieurs et affiché beaucoup d’envie dans son pilotage, ce qui témoignait d’une volonté absolue de gagner que je n’ai pas toujours vue chez lui. Mais, et je l’ai déjà répété à plusieurs reprises, il faut qu’il soit comme ça plus souvent. »

« Rosberg a refusé de dire s’il allait changer d’approche au Mexique après ce qui s’était passé à Austin. Il a nié avoir été motivé par la colère et aborder la course de façon plus agressive que d’habitude. Je peux tout à fait comprendre : au cours de votre carrière en F1, vous êtes tellement absorbé par ce que vous faites, c’est si intense, que vous ne voyez pas l’arbre qui cache la forêt. Je me rappelle avoir parfois pris part à des briefings avec les médias en disant ‘avant que vous n’abordiez tel sujet, je vous assure que ce n’est pas le cas’. Vous savez très bien que quelqu’un va aborder la chose, alors vous essayez de la balayer. Mais le résultat, c’est que vous confirmez que vous en êtes conscient. »

Selon Coulthard, l’Allemand s’estimait peut-être lésé et la victoire mexicaine a dû lui faire beaucoup de bien.

« Les pilotes ne sont pas très sensibles aux remarques d’ordre général, mais quand ils trouvent quelque chose injuste, ça les atteint vraiment. Dans mon cas par exemple, je pourrais citer les fois où j’ai estimé que Michael Schumacher s’était comporté de façon antisportive. Et si je le battais par la suite, comme en 2001 en France, je me sentais bien mieux. »

« Je peux donc comprendre la frustration de Rosberg après Austin, où il a estimé qu’il avait été poussé au large dans le premier virage, même si je maintiens cependant que Hamilton n’a rien fait de mal dans cette histoire. Rosberg peut dire ce qu’il veut, il était à l’extérieur, là où c’est le plus dangereux, comme les collisions entre Valtteri Bottas et Kimi Räikkönen ont pu nous le montrer en Russie et au Mexique. Hamilton a le droit de prendre sa trajectoire, et si Rosberg reste à l’extérieur, il doit en accepter les conséquences. »

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