Alonso récupère encore de sa victoire au Mans

Qu’il qualifie étrangement de plus belle de l’Histoire

Par Emmanuel Touzot

21 juin 2018 - 17:09
Alonso récupère encore de sa victoire au

Il y a une semaine, Fernando Alonso disputait les qualifications des 24 heures du Mans. L’Espagnol, qui a quitté la Sarthe lundi matin, admet ne pas être encore bien remis de son long week-end dernier et à seulement 90% de sa forme.

"C’était très exigeant physiquement" explique-t-il. "A chaque fois que vous montez dans la voiture, vous faites deux courses et demie de Formule 1, et vous n’avez pas deux semaines pour récupérer, vous avez quatre heures. Et vous retournez dans la voiture. C’était épuisant mais amusant en même temps."

"L’adrénaline vous tient éveillé toute la nuit. J’ai dormi environ une heure et demie, à moitié endormi, parce que je contrôlais les temps pendant la nuit. C’était une belle expérience. Évidemment, j’ai fait les 24 heures de Daytona en janvier pour acquérir de l’expérience et m’entraîner à l’exigence des courses de 24 heures. Tout était sous contrôle."

Il revient également sur les difficultés rencontrées lors de ces longues courses, et des phases nocturnes, alors que c’est pendant la nuit qu’il a justement pris l’avantage sur la deuxième Toyota, en reprenant énormément de temps à Jose Maria Lopez.

"La nuit, vous êtes tellement concentré sur le trafic et toutes les autres choses que vous n’êtes pas totalement conscient de l’écart entre les deux voitures, si vous êtes plus rapide ou plus lent, vous essayez juste de faire quelques tours et quelques relais propres sans aucune erreur. Quand j’ai terminé mon quatrième relais et que j’ai demandé l’écart, nous avons réduit d’une minute et demie, d’une minute et demie, d’une minute 45, et c’était génial. Mais pendant le relais, je n’étais pas au courant du rythme ou de quoi que ce soit."

Lui qui voit la F1 comme trop prévisible est heureux de sa victoire au Mans, malgré l’écart en course entre les Toyota et le reste des prototypes LMP1, non soumis à la même réglementation : "L’année dernière, il n’y avait que quatre voitures, cette année, il y en avait dix, alors je pense qu’il y a eu beaucoup plus d’opposition cette année."

"Nous avions le seul système hybride avec, je pense, 49% plus d’efficacité que n’importe quelle autre voiture et c’était un grand défi. Je vois cette victoire à un niveau plus élevé que n’importe quelle autre victoire au Mans" lance-t-il. Sans se rappeler manifestement que l’écart le plus petit de l’histoire du Mans est de 13 secondes, en 2011, là où Toyota a devancé de 12 tours la Rebellion cette année.

Alonso revient enfin sur la grande différence de défi entre une course de F1 et une course d’endurance : "C’était différent parce que la course est très dure et très exigeante. Quel que soit la voiture que vous avez, vous avez toujours besoin de vous battre tout au long de la course et de livrer une prestation parfaite."

"On voit dans d’autres catégories, LMP2 et GTE, même les favorites, à la fin de la course, ce n’est pas si clair, ce n’est pas prévisible. L’équipe du patron [de McLaren], Zak Brown, était troisième à la fin de la course, et je pense qu’en qualifications, elle était 14e. Voilà à quel point Le Mans est difficile et imprévisible."

"En Formule 1, il nous manque vraiment cela. Nous sommes tous assis ici [avec Pierre Gasly, Esteban Ocon et Romain Grosjean], et nous savons que nous pourrons peut-être nous battre pour la septième place en qualifications et pour la septième place dans la course. C’est le plus gros problème avec la Formule 1."

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