Steiner jugera Ilott sur ses commentaires techniques, pas sur ses chronos en EL1

Le directeur d’écurie espère une course folle au Nürburgring

Par Alexandre C.

5 octobre 2020 - 11:23
Steiner jugera Ilott sur ses commentaire

Que pourra espérer au Nürburgring, ce week-end ? Les températures plus froides, la puissance moteur moins importante, pourraient sur le papier profiter à l’équipe américaine. Et peut-on compter sur des circonstances exceptionnelles, comme lors du dernier « nouveau » circuit, au Mugello ?

Günther Steiner l’avoue, il espère une autre course folle, seul moyen pour Haas de marquer des points…

« Avec un peu de chance, nous pourrons obtenir une course du style de Mugello. C’était une course intéressante pour toutes les équipes, tous les spectateurs, en gros, c’était génial pour tous ceux qui y participaient. Les inconnus ne cessaient de venir vers nous. Espérons que la même chose se produira ce week-end au Nürburgring. »

« Comme je l’ai déjà dit, la pluie est prévue, ce qui rendra les choses encore plus intéressantes. Le meilleur résultat sera si nous avons une bonne course, avec beaucoup de variables, et de notre point de vue, de marquer avec quelques points - ce que nous n’avons pas beaucoup fait cette année. »

Il est un autre élément profitable à Haas : les départs canons de Kevin Magnussen. Encore en Russie, le Danois a gagné 9 places dans le premier tour. Est-ce que Haas tient compte, dans la définition de ses stratégies, sur ces départs express de son pilote ?

Günther Steiner, tout en rendant hommage à son pilote, tient cependant à relativiser de telles conséquences stratégiques...

« Je ne dirais pas que vous pouvez le mettre dans votre stratégie. Je pense que Kevin a montré qu’il est l’un des meilleurs starters, si ce n’est le meilleur sur la grille. C’est assez incroyable ce qu’il a fait cette année avec ses départs. On l’espère toujours, mais les départs sont tellement des inconnues qu’on ne peut pas vraiment les utiliser stratégiquement. On espère toujours le meilleur, mais cela ne rentre pas dans notre planification stratégique. »

Callum Ilott sera une des attractions de ce week-end chez Haas : le pilote de l’académie Ferrari prendra place dans la voiture de Romain Grosjean, en EL1. Quel programme lui ont contacté Haas et Günther Steiner ?

« Le programme sera le même que pour l’un de nos pilotes habituels. On lui dira peut-être (Callum) d’être un peu plus prudent quand il sortira, car les EL1, c’est au moment où la pluie est annoncée. Sinon, nous essaierons toujours de travailler sur notre programme des EL1 et nous faisons de notre mieux en sachant que pour un pilote qui en est à sa première séance du week-end en Formule 1, il y a beaucoup de pression, beaucoup d’inconnues. »

« Nous ne regardons pas trop les chronos , nous regardons sa régularité et le retour qu’il peut apporter à l’équipe. C’est là que nous jugeons un pilote, et non pas sur le rythme absolu, car 90 minutes, ce n’est pas long pour être assis dans une voiture comme une Formule 1. Nous allons juste essayer de faire en sorte d’avoir un retour d’information et qu’il ait une bonne expérience avec nous. »

Enfin, alors que la F1 est de retour sur un ancien circuit très dangereux ("l’enfer vert"), Günther Steiner s’est exprimé sur la polémique entourant le virage 2 du circuit de Sotchi : cela est-il la marque d’un manque de consultation entre les pilotes, les équipes et la FIA pour définir les caractéristiques des circuits ?

« Nous avons eu un problème l’année dernière que nous avons porté à l’attention de la FIA, sur le virage 2 de Sotchi. Je ne dirais pas que tout va mal avec le circuit, mais il devrait être retravaillé, ou du moins il faudrait avoir une réflexion plus approfondie sur la manière de le traiter. Il n’est donc pas surprenant que cela se reproduise cette année. Tant que rien ne changera, la même chose continuera à se produire. Espérons que cela ne signifie pas que d’autres accidents se produiront, mais ce n’est pas le bon moment. J’espère qu’après une deuxième année de controverse, ils changeront les choses pour l’avenir. Il n’y a rien de tel que le deuxième virage en Russie, nulle part ailleurs dans le calendrier de la Formule 1. »

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