Bottas a eu peur de voir Hamilton ne pas s’arrêter en fin de course

Enfin ! Valtteri Bottas, ce dimanche à Suzuka, a remporté son premier Grand Prix depuis avril dernier (victoire à Bakou).

La victoire du Finlandais fut construite dès le premier tour : à la suite d’un envol formidable, la Mercedes pointait en première position, devant les deux Ferrari… Ce départ canon en a rappelé un autre, celui du même Valtteri Bottas en Autriche en 2017. Cet envol japonais était-il aussi réussi que ce départ au Red Bull Ring ?

« Pas tout à fait » a concédé Valtteri Bottas en conférence de presse. « Rien ne lui est comparable ! Seb a pris presque un aussi bon départ. Mais j’ai pris un très, très bon départ. »

« Ensuite, tout s’est passé de manière fluide. Le second relais a été un peu perturbé par plein de trafic, donc je dépassais tout le temps des retardataires, je ne pouvais pas avoir un bon rythme dans ce relais. »

Valtteri Bottas a été aussi quelque peu favorisé par la stratégie de Mercedes ce dimanche. Lewis Hamilton aurait pu conclure la course avec un seul arrêt, quand Valtteri Bottas en fit deux ; et dans ce cas, le Britannique aurait pu conserver l’avantage…

« Lewis ne s’arrêtait pas pour son deuxième arrêt, et j’étais donc un peu inquiet de voir ses pneus durer jusqu’à la fin » confie Valtteri Bottas. « Parce qu’il avait une avance assez convenable sur moi. Mais il était en médiums et je pense qu’il aurait été en grande difficulté avec ses pneus à la fin. Donc de mon côté, c’est bien sûr une très bonne course et je suis aussi très heureux pour tous les membres de l’équipe, car nous remportons notre 6e titre constructeurs d’affilée. C’est vraiment mérité. Ce n’est pas juste le résultat d’aujourd’hui qui me rend fier, mais toute la saison. »

« Je voulais m’assurer de la situation de la course [quand Lewis Hamilton ne s’était pas encore arrêté une deuxième fois], de ce qui allait arriver. Sur le moment, j’avais un peu de marge, j’économisais un peu l’unité de puissance pour les courses à venir. Donc c’est pourquoi je demandais à la radio si j’avais vraiment besoin d’aller à fond, ou si l’on pouvait prendre un peu de marge pour la sécurité. C’était le moment pour signer de bons chronos, je revenais sur des retardataires, je retrouvais du rythme. Mes relais n’étaient pas très longs, donc je pouvais vraiment pousser dur, comme je le voulais. »

« Et le ressenti était très bon dans la voiture, donc j’étais très à l’aise pour pousser quand il le fallait. »

Valtteri Bottas a remporté son 6e succès en carrière sur son circuit préféré : la sensation doit être incroyable pour lui aujourd’hui…

« Oui, Suzuka reste mon circuit favori, bien sûr. Il n’a pas été une de mes grandes forces par le passé, même si ça a toujours été mon favori. C’est celui que j’attends le plus du point de vue du pilotage. Donc oui, c’est encore plus une piste spéciale pour moi, c’est l’un des Grands Prix emblématiques du calendrier, donc j’en suis très heureux. »

Il reste seulement 4 courses et 64 points séparent encore Lewis Hamilton de Valtteri Bottas au classement. Mathématiquement, rien n’est fait…

« Je n’abandonne pas, tant qu’il y a une chance théorique de gagner » a lancé enfin le Finlandais.

« Aujourd’hui, c’était un bon exemple pour montrer que ça ne servait à rien d’abandonner, sur une piste où il est difficile de dépasser. Vous partez 3e, vous vous dites qu’il y a deux Ferrari devant, et que gagner sera difficile mais possible. Tout est possible. Mais je suis réaliste, je devrai être très chanceux, c’est un fait, pour gagner toutes les courses restantes, mais oui, je n’y pense pas trop pour le moment. C’est de mon propre fait, en fait, si j’ai tant de points de retard, c’est de ma faute, et je vais essayer de corriger cela pour le futur. »