Albon a été piégé par la volonté de faire ’des stratégies sûres’

Alex Albon est resté en pneus slicks lors de l’averse (photo) qui a touché le circuit de Zandvoort en début de course aux Pays-Bas. Le pilote Williams F1 révèle qu’il a eu beaucoup de mal à contrôler sa voiture mais que s’arrêter tardivement aurait été trop coûteux.

"J’ai failli avoir huit accidents je crois ! Nous savions que nous étions trop en retard pour passer les intermédiaires, donc nous sommes restés en piste car certains sont rentrés trop tard et ils étaient en plus mauvaise position" a déclaré Albon.

"C’est une de ces courses où j’aurais pu faire plein de choses pour terminer une ou deux places devant, mais je pense que tout le monde peut le dire, à part Pierre [Gasly] peut-être !"

Albon espérait pouvoir enchaîner deux relais en pneus tendres grâce à la pluie en début de course mais, n’ayant pas chaussé les pneus intermédiaires, il a dû respecter la règle des deux composés différents en course. Mais son relais en mediums a finalement été très bon, avant que la pluie ne revienne.

"Je me demandais si je pouvais faire deux relais en tendres, mais nous sommes ressortis en mediums, nous avons fait un long relais. J’ai dépassé George [Russell], j’ai dépassé Yuki [Tsunoda] et les Haas. On avait un bon rythme."

"On allait rattraper les gars en cinquième et quatrième place, et ils m’ont dit que la pluie arrivait d’ici 5 minutes. Et je me suis dit ’oh mon dieu, encore !’. On veut faire les stratégies les plus sûres et s’arrêter selon les conditions du circuit."

Un timing d’arrêts aux stands difficile à trouver

S’arrêter un tour plus tôt aurait finalement été mieux, et Albon l’a appris à ses dépens : "C’est très difficile de décider de s’arrêter un tour trop tôt, car par exemple, quand j’étais en pneus mediums, je suis resté en piste un tour de trop et j’ai perdu du temps face à Lando et George."

"Mais au départ, j’ai pensé que c’était parfait car il y avait plein de grip dans les virages 1, 3 et 4, et j’ai pensé que j’allais faire l’overcut sur tout le monde. Et quand je suis arrivé dans les virages 9 et 10, c’était la mousson et j’ai perdu 20 secondes en quatre virages, donc ils ont pu me passer."

Williams va désormais à Monza, sur un circuit qui est prédit comme favorable pour la FW45. Mais Albon révèle que si l’équipe retrouve son rythme de ce week-end, ce sera déjà un très bon niveau pour toute l’équipe.

"C’est vrai, mais dans le même temps, même si on a simplement le rythme qu’on avait ce week-end, ce sera génial. Le rythme qu’on avait ce week-end a tout changé, sur la compréhension de notre voiture, sur les fenêtres de fonctionnement."

"On l’a dit, mais le vent de face dans les virages lents nous aidés pour les freinages, et même ces 44 tours en tendres, peu importe à quel point vous savez gérer vos pneus, vous avez besoin d’une voiture pour le faire, qui ne glisse pas. Ca a été un très bon week-end."

Sargeant n’est pas en faute dans son accident

Logan Sargeant a abandonné après un deuxième accident ce week-end. Le pilote américain a été envoyé dans les barrières après un contact sur un vibreur qui a fait dysfonctionner la direction de la voiture.

"C’était un début de course difficile avec la pluie" note Sargeant. "Les intermédiaires étaient peut-être la meilleure option mais on a essayé de survivre en slicks. On a été très prudents, et on n’a pas fini comme on l’aurait voulu. J’ai touché le vibreur et j’ai perdu toute direction. C’est décevant, on devra voir ce qui s’est passé."

"Il a semblé qu’il y avait un problème, j’ai perdu l’hydraulique et la direction assistée quand j’ai touché le vibreur. Ca ne devrait pas arriver donc on doit voir ce qui s’est passé, l’équipe a fait un super travail et c’est triste d’avoir de nouveau une voiture cassée."