En direct : Mercedes et Pirelli devant le Tribunal International

Suivez en direct en bas de cette page le déroulé de la journée. Cette page sera fréquemment mise à jour avec les dernières informations jusqu’au verdict.

C’est à partir de ce matin, à 9h30 à Paris, Place de la Concorde, qu’est jugée l’affaire des essais de Mercedes et Pirelli à Barcelone en mai dernier, juste après le Grand Prix d’Espagne.

Mercedes a fait rouler lors de cette séance de 1000 kilomètres sa voiture 2013 et non une voiture vieille de deux ans ou plus comme l’exige l’article 22 du règlement. Mercedes clame avoir eu l’accord de la FIA pour cela et ce sera tout l’objet des débats devant les juges du Tribunal International de la FIA.

Pour la FIA, ce test n’aurait pu avoir lieu que si toutes les équipes avaient été invitées à participer. Or, plusieurs d’entre elles ont affirmé n’avoir même pas été sollicitées par Pirelli. Sans connaitre encore la nature des pièces versées au dossier, il est probable que la FIA a collecté des témoignages des autres équipes.

Ross Brawn pour Mercedes et Paul Hembery pour Pirelli seront donc invités à répondre ce matin aux interrogations du Tribunal International, accompagnés de leurs avocats. Toto Wolff et Niki Lauda, actionnaires de l’équipe Mercedes, n’ont pas prévu de faire le déplacement.

Quelles sanctions sont possibles ? Mercedes peut évidemment ressortir blanchie de cette affaire. Elle compterait sur un email très clair de Charlie Whiting, le directeur de course et délégué technique de la FIA, l’autorisant à pratiquer ces essais.

Dans le cas contraire, Mercedes peut passer par une série de sanctions financières (amende) comme sportives : course(s) de suspension avec ou sans sursis, retraits de points partiel ou total au(x) championnat(s), jusqu’à l’exclusion complète de la saison 2013.

Quand sera rendu le verdict ? La FIA annonce une publication du verdict dès que possible. Selon la complexité, le verdict pourrait être rendu très rapidement après la fin de l’audition, aux alentours de midi, mais plus probablement dans l’après-midi voire en début de soirée.

En direct

7h42 : C’est la pluie qui accueille journalistes et photographes à Paris. La FIA devrait permette à tout le monde de s’abriter dans le tribunal avant la tenue de l’audition.

7h49 : Pour rappel Ross Brawn a déclaré être le seul à l’origine de la décision de faire ces tests chez Mercedes. Lauda et Wolff n’ont pas été impliqués, Lauda avouant hier n’avoir été mis au courant de ces tests que lorsque la voiture tournait déjà à Barcelone. Une déclaration qui fait douter beaucoup de personnes ce matin à Paris...

8h17 : Selon les rumeurs, Mercedes aurait non seulement en sa possession un email de Charlie Whiting mais aussi un document signé de la part du département juridique de la FIA lui donnant le feu vert pour ces essais.

8h30 : Dernière minute - Wolff : Brawn ne va pas être sacrifié à Paris

9h15 : Ross Brawn est arrivé au Tribunal juste avant 9 heures. Comme il fallait s’y attendre il n’a pas fait une seule déclaration aux médias. Christian Horner est également venu suivre les débats pour Red Bull, la séance n’étant pas à huis clos.

9h19 : La FIA a interdit aux journalistes présents de tweeter pendant l’audience...

9h30 : Nouvelle révélation juste avant le début de l’audience ! Niki Lauda a affirmé à la presse allemande que la FIA avait proposé un accord à Mercedes si cette dernière plaidait coupable devant le Tribunal. Toto Wolff et Ross Brawn auraient dit non pour saisir leur chance de se retrouver blanchi devant le Tribunal. On verra d’ici quelques heures si c’était le bon choix...

9h35 : L’audience débute. L’avocat qui représente Mercedes au côté de Ross Brawn est Paul Harris QC, qui avait déjà épaulé Brawn devant la FIA lors de l’affaire des doubles diffuseurs en 2009. Une affaire gagnée à l’époque.

Pirelli a choisi de faire accompagner Paul Hembery du même avocat (Dominique Dumas) qui avait défendu Pat Symonds lors du scandale du crash de Singapour en 2008 et avait réussi à lever son bannissement devant la cour de justice de Paris.

9h45 : Dernière minute - Whitmarsh pense à une sanction sportive pour Mercedes

10h00 : Sont également présents : l’ingénieur de course en chef de Mercedes, Andrew Shovlin et le team manager Ron Meadows. Charlie Whiting est bien évidemment là pour le compte de la FIA. Christian Horner assiste à l’audience en compagnie de son ingénieur en chef, Paul Monaghan en tant qu’observateurs. Ferrari, McLaren et Williams ont également envoyé à Paris des représentants légaux, présents en tant qu’observateurs.

10h10 : Les différentes parties ont commencé à s’exprimer. La FIA a commencé en premier et a confirmé des discussions sur ces essais avec Mercedes mais déclare que ces discussions étaient informelles. La FIA indique qu’elle n’était pas informé des modalités du test. Les correspondances emails entre Mercedes et Pirelli sont également passées en revue.

10h30 : Dernière minute - Tribunal : Pirelli dans le collimateur de la FIA

10h35 : La FIA prend ses distances avec son directeur de course ! L’avis de Charlie Whiting n’est qu’une opinion et n’a pas de valeur juridique par rapport aux règlements qui doivent être respectés. L’élément central de la défense de Mercedes, un email de Whiting, est-il en train de tomber ?

10h45 : Les raisons avancées pour ce test par Pirelli et Mercedes ne semblent plus concordantes. Préparer 2014 d’un côté, résoudre les problèmes de défaillance de bande de roulement de l’autre. Pirelli va-t-elle prendre ses distances de Mercedes lorsque le manufacturier sera interrogé ?

10h50 : Révélation - Le contact informel entre Mercedes et Charlie Whiting a eu lieu sous forme d’échange téléphonique et non d’email. Whiting a alors bien pris contact avec le département juridique de la FIA qui a donné son avis : ce test ne pouvait avoir lieu que si toutes les équipes donnaient leur consentement et avait la même opportunité de tester. La FIA maintient donc que le test était illégal et que les conditions demandées par Whiting n’étaient pas remplies.

11h25 : Fin de la plaidoirie pour la FIA, l’audience est suspendue un quart d’heure avant que l’on n’entende la défense de Mercedes. A lire : Tribunal : La FIA accuse Mercedes d’avoir testé sans son accord

11h48 : L’avocat de la FIA, Paul Harris, a également souligné lors de sa plaidoirie que si la communication entre Mercedes et Whiting avait eu lieu par écrit, et non par téléphone, toutes les équipes auraient été en copie, beaucoup auraient dit non, et l’histoire aurait été bien différente aujourd’hui...

11h50 : Début de la plaidoirie de Mercedes. Ross Brawn sera appelé à témoigner directement, il a de nouvelles informations en sa possession depuis ce matin à communiquer devant le Tribunal.

12h00 : Mercedes réaffirme que les essais ont été menés sous la direction de Pirelli. L’emploi de la télémétrie est justifiée pour la récolte de données pour Pirelli.

12h13 : Mercedes balaye l’article 22 du règlement en affirmant que Mercedes n’a pas mené ces tests mais Pirelli. L’avocat de Mercedes déclare donc "irréfutable" que ce test a été mené par Pirelli et donc que Mercedes ne peut être déclarée coupable.

12h22 : Mercedes s’en prend aussi à Ferrari, clamant que les monoplaces de ces dernières années sont très similaires. Ferrari a donc également appris de ses essais avec une voiture 2011 si la FIA maintient que Mercedes en a fait de même avec sa voiture actuelle.

12h28 : Nouvel argument : Mercedes ajoute que comme les essais n’étaient pas les leurs, ils n’ont pas trouvé essentiel d’avoir la permission de la FIA. Mais comme Ross Brawn est un homme prudent, selon son avocat, il a tout de même cherché un avis du côté de Whiting et de la FIA. Ils ont répondu que oui et fin de l’histoire... selon Mercedes.

12h45 : Mercedes possède un email intéressant de la part de la FIA et daté du 3 mai, qui pourrait bien lui sauver la mise. A lire : Mercedes assure au tribunal ne pas avoir enfreint les règles

12h50 : Mercedes admet qu’avoir demandé à ses pilotes de mettre des casques différents n’était pas une bonne idée et présente ses excuses.

13h05 : Mercedes a beaucoup insisté sur les essais de Ferrari avec Pirelli mais le Tribunal s’est jugé incompétent sur cette affaire puisqu’elle n’a pas été suivie d’effets par la FIA. Ross Brawn est appelé pour présenter de nouvelles preuves de la bonne foi de Mercedes.

13h25 : Dernière minute : Mercedes accuse Ferrari pour les tests effectués avant Barcelone

13h45 : Ross Brawn est sur le grill depuis 40 minutes mais aucun élément nouveau n’a encore été produit, à part un document montrant l’inquiétude des pilotes au sein de la GPDA face aux délaminations des pneus Pirelli. L’avocat de la FIA cherche à faire avouer à Brawn que Mercedes a tiré un bénéfice de ces essais, sans réussir.

13h50 : Brawn réitère que le test était de la responsabilité de Pirelli et que c’était donc à Pirelli d’informer les autres équipes. Et, c’est nouveau, il ajoute avoir eu la garantie que Pirelli avait informé les autres équipes.

14h05 : Après Ferrari, Ross Brawn a tenté d’attaquer Lotus, qui a fourni une Renault à Pirelli et pourrait en tirer avantage. Le patron de Mercedes s’est fait remettre en place par l’avocat de la FIA sur le sujet...

L’audience est interrompue pour 30 minutes de pause.

14h52 : L’audience va bientôt reprendre. A lire : Brawn : Mercedes n’a rien gagné avec les essais secrets

15h10 : L’audience a repris avec l’avocat de Pirelli, un Français qui a donc choisi de s’exprimer en français. Et Dominique Dumas commence fort : Pirelli n’est pas sous licence FIA mais un fournisseur. Il ne relève donc pas du droit de la FIA mais du droit tout court. Pour résumer : Pirelli ne peut être sanctionné par la FIA et tout litige doit donc être portée devant une cour de justice.

15h25 : Après une longue défense sur le sujet précédent, Pirelli aborde enfin le problème des essais de Mercedes et confirme que ces tests de 1000 kilomètres ont été proposés à toutes les équipes dès l’an dernier, en mars, et que la proposition était toujours en cours de validité. Ces essais peuvent se faire au coup par coup, avec chaque équipe, selon le contrat passé avec la FIA.

15h35 : Le dossier est si complexe selon les juges qu’un verdict ne sera certainement pas rendu aujourd’hui. L’audition de Pirelli est toujours en cours...

15h45 : Fin de l’audition de Pirelli. Le manufacturier rappelle que rien ne lui interdit de tester avec une voiture de l’année en cours. Frustration de l’avocat de la FIA qui reproche à Pirelli d’avoir botté en touche, soulignant que les réponses de Brawn plus tôt étaient au moins honnêtes et permettaient d’y voir plus clair.

15h50 : A lire : Pirelli ne veut pas être jugé par la FIA

16h14 : L’audience touche à sa fin avec l’intervention des différents avocats. Celui de la FIA a insisté sur le fait que Mercedes avait tiré un avantage déloyal de ses essais et que le seul reproche qui peut être formulé contre Whiting, c’est de ne pas s’être assuré que toutes les équipes ont bien été averties par Pirelli de la tenue de ces essais.

16h40 : Mercedes entame sa plaidoirie finale et assure que si elle avait eu un "non" de la part de Charlie Whiting, ces essais n’auraient jamais eu lieu. L’avocat ajoute que les pilotes n’ont rien à voir dans cette histoire, au cas où une sanction serait infligée à Mercedes. Et en cas de sanction, Mercedes s’excuserait alors auprès de toutes les équipes concurrentes... et serait prête à se passer des prochains essais pour les jeunes de juillet comme pénalité !

16h50 : Fin de l’audience. Le Président Edwin Glasgow annonce un jugement "demain", rejoignant ainsi ce que prédisait la FIA un peu plus tôt.