Bilan de mi-saison 2016 : Red Bull

Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour Red Bull ! Après avoir bien négocié le changement de règlement et avoir remporté trois courses grâce à Daniel Ricciardo en 2014, la saison 2015 s’est avérée catastrophique. La faute à un moteur en deçà des espérances, entraînant une querelle entre l’équipe autrichienne et Renault qui deviendra le feuilleton de l’intersaison entre 2015 et 2016. Devant le peu de solutions viables, Red Bull accepte le compromis de poursuivre avec Renault et signe un contrat avec l’horloger Tag Heuer pour rebadger les moteurs.

Quatrième à trois reprises en début de saison, Daniel Ricciardo voit son équipier Daniil Kvyat lui faire de l’ombre en Chine lorsque le Russe signe un podium retentissant. Ce dernier sera pourtant coupé dans son élan dès le Grand Prix suivant devant son public. Coupable d’un accrochage qui coûte des points à son équipe, il est surtout victime du jeu de chaises musicales engendré par la signature impérative de Max Verstappen qui est bombardé chez Red Bull en lieu et place de Kvyat, rétrogradé chez Toro Rosso.

Avec le recul, il est difficile de donner tort à Red Bull tant le pilote de 18 ans impressionne par sa maîtrise et sa maturité. Poussant parfois à la limite du correct ses manœuvres, Verstappen remporte sa première course à Barcelone, après l’accrochage des Mercedes, au nez et à la barbe de Kimi Raïkkönen et de Daniel Ricciardo. Red Bull passe près de remporter une deuxième victoire consécutive à Monaco en se tirant une balle dans le pied lors de l’arrêt aux stands de Daniel Ricciardo.

Hormis la Russie et l’Azerbaïdjan où la dégradation des pneus a été fatale à l’équipe, Red Bull a marqué au moins 18 points à chaque course cette saison. Une régularité qui atteint son paroxysme en Allemagne puisque Ricciardo et Verstappen amènent à leur équipe le premier double podium depuis deux ans.

Bilan :

Troisième force en début de saison à la lutte avec Ferrari et Williams, Red Bull retrouve aujourd’hui la place de dauphine au classement des constructeurs, loin derrière Mercedes mais avec un futur bien plus prometteur que la Scuderia. Singapour devrait permettre à Ricciardo et Verstappen de viser la victoire puisque le circuit propose un défi proche de celui de Monaco. Mais rien n’empêche une surprise en cas de problème pour les Mercedes, comme ça avait été le cas à Spa Francorchamps en 2014 sur un circuit qui ne donnait guère de chances à l’équipe autrichienne.

Temps forts :

— La décision d’un changement de pilotes en cours de saison
— La victoire de Max Verstappen à Barcelone
— La pole position à Monaco pour Ricciardo

Statistiques :

— 2e du championnat avec 256 points
— 1 victoire
— 1 pole position
— 8 podiums
— 2 meilleurs tours