Bilan F1 2014 - Sergio Perez

Alors qu’il n’a pas convaincu chez McLaren en 2013, Sergio Perez est prié d’aller voir ailleurs pour 2014. Et le Mexicain a finalement trouvé refuge chez Force India pour cette année. Ambitieuse de progresser et propulsée par le surpuissant V6 Mercedes, l’équipe semble être une bonne option de carrière pour Perez, qui aura cependant fort à faire face au très bon Hulkenberg.

Résumé de la saison :

Sergio Perez est en souffrance face à son coéquipier allemand en début de saison. Dans les conditions difficiles des qualifications à Melbourne, le Mexicain ne s’en sort pas et se qualifie modeste seizième, très loin de Hulkenberg. Il remonte en course grâce aux nombreux abandons mais sa dixième place finale est éclipsée par la sixième de son coéquipier.

Perez joue de malchance à Sepang. Une nouvelle fois battu assez sèchement par Hulkenberg sur la grille, Sergio ne peut pas prendre le départ du Grand Prix suite à un problème de boîte de vitesses qui le maintient bloqué dans son garage.

La libération arrive enfin à Bahreïn, puisque Perez est un brillant quatrième en qualifications. Il livre un bon début de course mais se fait rattraper par Hulkenberg tour après tour. L’Allemand finit pas prendre le dessus au jeu des arrêts au stand mais la lutte en piste est belle. Nico tente un dépassement sur Massa mais celui-ci le serre dans une ligne droite et permet à Perez de repasser son coéquipier dans le virage suivant. Sergio dépasse ensuite le Brésilien et se saisit de la troisième place provisoire du Grand Prix, juste devant l’Allemand.

Mais alors qu’il ne reste plus que quelques tours à parcourir, Perez prend le large sur son coéquipier qui se fait dépasser par la Red Bull de Ricciardo. L’Australien est déchaîné en fin de course et rattrape Perez. Mais le Mexicain tient bon et finit par décrocher une magnifique troisième place sur le podium, derrière les intouchables Mercedes. Ce résultat est très important pour lancer la saison du Mexicain, et définitivement rebondir après son échec Mclaren. Il permet également à son écurie Force India de signer son premier podium depuis 2009.

Perez retombe dans ses travers en Chine et se retrouve à nouveau dans les dernières lignes de la grille. Sa monoplace lui permet de remonter neuvième mais il est de nouveau battu par Hulkenberg, bien plus régulier.

Le Grand Prix d’Espagne se passe mieux puisque le Mexicain fait cette fois jeu égal avec l’Allemand en qualifications. Sa Force India commence toutefois à souffrir face aux grandes équipes mais il parvient cette fois à devancer Nico en course et termine à nouveau neuvième.

Monaco est un Grand Prix à oublier. Percuté par la McLaren de Button au départ, Sergio ne passe pas le premier virage.

Nouvel accident mais cette fois énorme frayeur à Montréal. Perez souffre en qualifications mais tire son épingle du jeu en course grâce à une stratégie de pneumatiques décalée qui a souvent fait la différence à l’époque où il pilotait pour Sauber. Mais alors qu’il dispute le top 5 de la course à quelques minutes de l’arrivée, le Mexicain, alors en pneus usés, se fait rattraper par un Massa déchaîné. Le Brésilien tente un dépassement dans la ligne droite des stands mais les deux hommes ne se comprennent pas et leurs monoplaces se touchent. A plus de 300km/h, les voitures vont s’encastrer violemment dans le mur de pneus. Plus de peur que de mal, mais beaucoup de points perdus.

Le Mexicain voit l’arrivée en Autriche, et cette fois sa stratégie va fonctionner. Encore une fois en délicatesse lors des qualifications, Perez repousse au maximum son premier arrêt aux stands avec cette méthode qu’il semble être le seul à posséder dans la gestion de ses pneumatiques. Finalement sixième, Sergio parvient à gagner neuf positions par rapport à sa qualification.

Bien qualifié à Silverstone mais une nouvelle fois battu par Hulkenberg, Perez ne peut empêcher la remontée de ses concurrents en course. Finalement onzième, le Mexicain subit la progression des écuries rivales.

En Allemagne, Perez est à nouveau qualifié dans le top 10. Il gagne quelques places au départ, mais comme en Grande-Bretagne, il ne peut jouer les premiers rôles en course. Il termine finalement dixième de l’épreuve, derrière Hulkenberg septième.

A la mi-championnat, Perez peut se targuer d’avoir obtenu le seul podium de son équipe en 2014. En revanche, son coup d’éclat ne peut faire oublier qu’il est loin de son coéquipier allemand au championnat, bien plus régulier. Ainsi, Nico est septième du championnat avec 69 points, alors que Sergio n’est que onzième avec 29 unités.

Nouvel accident pour Perez en Hongrie. Alors qu’il tient la huitième place de la course, le Mexicain perd le contrôle de sa monoplace dans la sortie de dernier virage et vient taper le mur de la ligne droite des stands. Sa course est terminée.

Sergio retrouve les points à Spa. Treizième sur la grille, il réalise une course propre et termine dans le top 10, à l’inverse de Hulkenberg cette fois en difficulté. Un scénario quasiment identique à Monza, où le Mexicain marque encore des points avec une nouvelle septième place à l’arrivée.

Force India a de plus en plus de mal à lutter face aux top team et cela se voit à Singapour. Mais alors qu’il semble hors du coup pour les points, Sergio finit très fort grâce à des gommes neuves et parvient à dépasser successivement Kvyat, Ericsson, Grosjean, Maldonado, Magnussen, Raïkkönen, son coéquipier, et enfin Bottas pour réaliser un superbe finish et arracher la septième place finale !

Perez devance désormais souvent un Hulkenberg moins tranchant en qualifications. L’Allemand fait pourtant mieux en course au Japon, terminant huitième, deux places devant le Mexicain. Ce dernier est cette fois meilleur tout le week-end à Sotchi et parvient de nouveau à obtenir le point de la dixième place.

Pas de point mais un accident responsable à Austin. Alors qu’il tente un dépassement osé sur Raïkkönen, le Mexicain se loupe et va taper l’arrière la Sauber de Sutil, poussant les deux monoplaces à abandonner.

Au Brésil, Sergio est totalement hors du coup et finit très loin dans la hiérarchie, alors que Hulkenberg marque de nouveaux points.

Il termine sur une note plus positive à Abu Dhabi, avec une bonne septième place à l’arrivée. Mais il est à nouveau battu par l’Allemand, sixième.

Le Mexicain achève sa saison dixième avec 59 points, et aura subi la plupart du temps la loi de Hulkenberg qui marque lui 96 unités.

Bilan :

Perez a encore fait du Perez en 2014, capable du meilleur comme du pire. Quelques coups d’éclats avec un podium à Bahreïn en point d’orgue, mais aussi beaucoup de gâchis comme de gros points perdus dans le dernier tour à Montréal. Globalement dominé par le très régulier Hulkenberg toute la saison, Sergio ne parvient pas à briller sur toute la longueur d’une année. Sa pointe de vitesse existe cependant bel et bien, et le changement d’écurie à l’intersaison lui aura été très bénéfique.

On le retrouvera donc sans surprise pour une nouvelle année chez Force India en 2015. Toujours aux côtés de Hulkenberg, il aura une nouvelle fois la tâche d’aider son écurie à viser une place dans le top 5 des constructeurs. Il lui faudra pour cela trouver davantage de régularité pour que ses quelques exploits deviennent normalité.

Tops :

— Un joli podium à Bahreïn
— Toujours aussi brillant dans la gestion des pneumatiques
— Un changement d’écurie qui le relance

Flops :

— Peu régulier
— Trop souvent dans les mauvais coups
— Très loin de Hulkenberg au championnat

Statistiques de Sergio perez :

— 10ème du championnat 2014 avec 59 points (il s’agit du meilleur classement de sa carrière)
— meilleur classement en course en 2014 : 3ème (meilleur classement en course de sa carrière : 2ème)
— meilleure qualification en 2014 : 4ème (il s’agit de la meilleure qualification de sa carrière)
— 1 podium en 2014 (4 podiums en carrière)

A noter : Alors qu’il est parvenu à monter sur des podiums avec une Sauber et une Force India, Perez n’en avait pourtant obtenu aucun lorsqu’il pilotait une McLaren.