Abiteboul se range à Liberty et tacle indirectement Marchionne

Cyril Abiteboul, directeur général de Renault F1, a rencontré à Paris, à l’occasion d’un événement promotionnel, Sean Bratches, le manager des opérations commerciales pour Liberty Media.

Cette rencontre a été l’occasion pour les deux hommes d’afficher leur bonne entente. Alors que certaines écuries, comme Ferrari, sont vent debout contre la perspective d’établir une F1 plus équitable dans la distribution des revenus, Cyril Abiteboul joue la carte du bon élève. Le Français veut être un adjuvant, et non un opposant, aux projets de Liberty Media.

« Je ne veux pas montrer du doigt d’autres manufacturiers, mais même quand Renault subissait une crise financière, notre entreprise a essayé de rechercher des moyens pour préserver l’emploi à Enstone, en trouvant aussi d’autres solutions avec Red Bull. Je pense que nous sommes extrêmement loyaux envers la communauté F1, et nous n’essayons pas de faire du bruit pour rien à notre sujet. »

Cyril Abiteboul vise à mots couverts Sergio Marchionne et ses déclarations tapageuses - qui n’ont pas servi la F1. L’homme fort de Renault veut au contraire jouer collectif.

« Nous essayons de garder la tête froide pour faire le travail que nous devons faire, ce qui est déjà assez difficile. La F1 [Liberty Media] est reconnaissante de cette attitude et voit que nous pouvons travailler en partenariat avec elle. »

« Sean Bratches voit en Renault une équipe qui a été loyale à la F1 depuis 40 ans. Par rapport à d’autres motoristes, nous avons procédé un peu différemment [Renault a pu ne pas disposer par moments d’une écurie d’usine]. Mais nous avons une vraie loyauté envers la communauté. »

L’attitude de Renault est une bonne nouvelle pour Liberty Media, qui voit ainsi le front des écuries d’usine se diviser.