Essais jeunes : Berthon va rouler chez HRT !
Un nouveau pilote s’ajoute à la liste
Il y aura un 4ème Français aux essais F1 des jeunes pilotes à Abu Dhabi, Nathanaël Berthon. Le pilote a confirmé cette après-midi qu’il avait décroché une place au dernier moment pour pour rouler dans la HRT F111 aux côtés de Dani Clos.
Parti aux Emirats prendre part à la finale hors championnat de la saison de GP2, Nathanaël Berthon va se retrouver mercredi après-midi et jeudi (16 et 17 novembre) au volant d’une F1. Le jeune homme n’en est pas encore revenu !
"Dimanche soir, l’équipe Racing Engineering m’a confirmé qu’elle comptait sur moi l’an prochain, et de mon côté, j’aimerais beaucoup rouler avec eux en GP2. J’en étais là de mes réflexions lorsque l’opportunité s’est présentée de participer aux tests F1 avec l’équipe HRT, dont les titulaires sont Vitantonio Liuzzi et Daniel Ricciardo. Surprise totale !" déclare Berthon.
"Cela n’était absolument pas prévu, puisque je devais rentrer dimanche après la course," poursuit le Français. "Voilà comment je me suis retrouvé aujourd’hui à mouler mon premier baquet F1, et à faire connaissance avec cette équipe, en vue de mes prochains tests qui auront lieu mercredi après-midi et jeudi. Mardi, c’est Dani Clos qui s’y colle. J’aurai été complètement immergé dans l’ambiance espagnole tout au long de cette extraordinaire semaine aux Emirats : avec l’équipe d’Alfonso d’Orléans Bourbon bien sûr, puis avec Hispania et le Catalan Dani Clos, mon premier compagnon d’écurie F1."
Le week-end en GP2 de Nathanaël
"Je n’ai guère été dépaysé, en arrivant à Abu Dhabi mardi 8 novembre. En l’espace d’un an, je m’y suis rendu à plusieurs reprises, soit pour des tests, soit pour la course de GP2 Asia. Par contre, ce fut une découverte pour mes parents, quim’accompagnaient, et David Alaria, mon préparateur physique, dépêché sur place par la FFSA, à l’initiative de Morgan Caron. Ils ont pu constater qu’en dehors du site de Yas Marina (magnifique), planté en plein désert, il n’y avait pas grand-chose à voir dans la région. J’ai pu également compter sur la présence de mon manager Peter Collins, qui est resté à mes côtés jusqu’au lundi suivant.
Le fait de rouler devant le parterre de la F1 ne m’a procuré aucune émotion particulière. Cela s’était déjà produit au printemps à Monaco, en WSR, et à part le fait de saluer Daniel Ricciardo, mon ancien équipier chez ISR, ou d’échanger quelques mots avec Jean-Eric Vergne, mes contacts avec le monde des Grands Prix ont été assez limités… J’ignorais à ce moment-là que mon séjour à Abu Dhabi allait se prolonger de manière inattendue !
Autant l’avouer, je suis passé à côté de mes qualifs. Entre le trafic et les temps morts entre les différents drapeaux (jaune et même rouge), j’ai mal géré la situation. Si bien que je me suis retrouvé en 8e ligne sur la grille de départ (16e temps), alors que samedi matin, aux essais libres, j’avais fini 7e sans trop forcer. Dommage car Racing Engineering m’avait préparé une très bonne voiture, pour faire quelque chose de bien. Cela s’est vu en course : j’ai pris un super départ et je suis remonté de la 16e à la 9e place. Mes dépassements successifs m’ont procuré une belle visibilité à la TV, cela a plu à mon équipe qui m’a félicité à l’arrivée. Malheureusement, ma voiture était un peu moins efficace en fin de course. Un plat sur un pneu, une moustache avant endommagée, et cela m’a empêché de me battre avec James Calado pour le bénéfice de la 8e place, synonyme de pole position pour la course de dimanche. Quand on voit comment le Britannique a su en tirer parti pour s’imposer après avoir mené de bout en bout, cela avive encore davantage mes regrets !
En partant 9e, je nourrissais de gros espoirs dimanche. Malgré la chaleur (29 degrés), j’avais bien tenu le coup la veille dans la course la plus longue (31 tours), même si à l’arrivée j’avais eu l’impression de sortir de la douche. Et là, il s’agissait d’un sprint de 22 tours. Je ne suis pas spécialement bien parti, j’ai même perdu deux places au premier tour, mais je tenais facilement le rythme de mon équipier, Fabio Leimer, juste devant moi. J’aurais pu tenter de le passer, mais j’ai préféré attendre. J’étais 10e quand j’ai appris ma pénalisation – un drive through – pour départ anticipé. Et il restait encore dix tours. Cela m’a complètement dégoûté, car ce n’était absolument pas mérité. Mais voilà, lorsque j’ai mis la première, la voiture a du bouger très légèrement, et la sanction est tombée… A partir de là, c’était cuit. Pourtant, l’équipe semblait satisfaite, vu mes temps en course. J’ai terminé avec le 6e chrono, 5/10e plus vite que Leimer, et 1/10e de mieux que Calado, le vainqueur de la course."