Prost révèle en quoi ’Verstappen est comme Lauda’

Alain Prost partage son statut de quadruple champion du monde de F1 avec Sebastian Vettel depuis plus d’une dizaine d’années déjà.

Mais depuis la fin de la saison 2024, Max Verstappen a aussi rejoint le club de détenteur de quatre titres exactement, seuls Fangio, Schumacher et Hamilton en ayant davantage.

Interrogé par RMC Motori sur les éventuelles comparaisons qui pouvaient être faites entre lui, Vettel et Verstappen, et sur ce qu’il ressentirait si Verstappen rejoignait Fangio en tant que quintuple champion du monde, le Français répond que c’est juste un fait de la vie.

"C’est normal quand c’est quelqu’un comme lui, un pilote très rapide qui dès les premiers tours de piste a montré qu’il avait quelque chose de plus."

"C’est un grand champion, il a montré qu’il était le meilleur, donc partager quatre titres avec quelqu’un comme lui ne me pose aucun problème, en fait je suis sûr qu’il peut me dépasser et que dans les prochaines années il le fera certainement."

Gerhard Berger avait déclaré que Verstappen avait une méthode de travail similaire à celle de Niki Lauda, ​​directe, sans fioritures. Prost est-il d’accord avec cela ?

"Je ne veux jamais parler ou comparer les pilotes d’hier avec ceux d’aujourd’hui, soyons clairs. Max est comme Niki en termes de langage direct, cela ne fait aucun doute. Quand vous demandiez quelque chose à Lauda, ​​la réponse était toujours honnête. Verstappen est un gars très accrocheur, comme disent les Anglais, il a de l’impact avec ce qu’il dit. Je ne peux pas juger le reste."

A-t-il apprécié 2024 ? Qu’attend-il pour 2025, avec 24 courses encore au programme ?

"C’était un championnat très long, on l’a vu divisé en deux ou trois parties, au début avec une domination de Verstappen, puis la remontée de McLaren, les victoires de Ferrari. La finale pour le titre des constructeurs a été très intéressante."

"24 Grands Prix, pour moi c’est toujours trop, 17 ou 18 courses c’était déjà trop," ajoute-t-il.

"Bien sûr, quelqu’un pourrait dire qu’en plus des courses, nous avons fait de nombreuses journées d’essais en piste, mais j’ai toujours eu la même idée : je préfère les journées d’essais en piste aux trop nombreuses courses d’aujourd’hui, surtout pour les jeunes pilotes qui peuvent apprendre sans être sur le simulateur, pour les sponsors qui peuvent avoir plus de temps pour eux lors des journées d’essais plutôt que de faire toutes ces courses."

Le simulateur, est-ce un problème de nos jours ?

"C’est un travail différent, je ne peux pas juger car j’ai grandi à une autre époque, mais aujourd’hui c’est comme ça et je ne peux rien y faire."

L’hiver a été marqué par la sortie d’un documentaire sur lui réalisé par Canal+ mais aussi sur Ayrton Senna, davantage tourné vers la fiction. Et Prost admet ne pas avoir du tout aimé ce qui a été fait sur son rival brésilien de l’époque.

"Je suis sûr qu’Ayrton n’aimerait pas tout cela, aussi parce que c’est un signe de peu de sensibilité. C’est une belle histoire et il ne faut pas raconter des choses qui ne sont pas vraies comme ça, à l’improviste. Si vous devez faire quelque chose de commercial, ce n’est pas bien de le faire au nom de Senna. Je n’aime pas ça et je ne l’accepte pas."