Percée technologique : Mercedes annonce une première application du MGU-H aux AMG de série
Les Allemands encore une fois en avance
Très souvent critiqué pour sa complexité et sa cherté, le MGU-H, introduit en 2014, pourrait voir son existence être potentiellement remise en question lors de la prochaine réglementation moteur, à compter de 2025-2026.
Pour autant, son utilité pour les constructeurs automobiles pourrait se voir décupler dans les années à venir, étant donné la récente percée annoncée par Mercedes. Le constructeur allemand a en effet révélé que pour la première fois, la technologie MGU-H développée pour la F1, pourrait être transplantée sur des voitures de série - dans les nouveaux modèles de la gamme AMG.
Mercedes arriverait dans la dernière phase du développement de sa technologie, qui impliquerait un nouveau système de gaz à échappement électrique – pour rappel, le principe du MGU-H est de convertir la chaleur du gaz d’échappement en énergie électrique, afin d’économiser de l’énergie et gagner en performance.
Sur les AMG de série, cette technologie, s’appuyant sur un petit moteur électrique mince de seulement 4 centimètres, réduira le lag moteur, et aidera ainsi la réactivité et les sensations de pilotage de la voiture.
Tobias Moers, qui dirige Mercedes-AMG (et qui rejoindra Aston Martin dans les prochains jours…) s’est bien sûr félicité de cette percée, qui pourrait sauver l’avenir du MGU-H, et en même temps prouver l’avance technologique de Mercedes sur ses concurrents.
« Nous avons clairement défini nos objectifs, pour avancer vers un avenir plus électrifié dans l’industrie auto. »
« Pour les atteindre, nous nous appuyons sur des composants certes discrets mais très innovants, ainsi que sur des assemblages de carburant. »
« Avec cette initiative, nous complétons stratégiquement notre technologie modulaire et l’adaptons à nos exigences de performance. Dans un premier temps, cela comprend le turbochargeur électrifié - un exemple du transfert de la technologie de la Formule 1 vers les voitures de route, au moyen duquel nous allons amener les moteurs à combustion turbocompressés à un niveau d’agilité jusqu’alors inaccessible. »
Cette nouvelle relance ainsi les débats sur la pertinence de la réglementation moteur actuelle sur les voitures de série, un point évidemment indispensable aux yeux des équipementiers.
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