Mercedes F1 révèle quelles sont les difficultés de Hamilton cette année

En ne prolongeant Lewis Hamilton que pour une seule saison, avec une autre en option, en raison, sans trop l’avouer, de son âge avancé, Mercedes F1 a sûrement précipité son champion britannique vers Ferrari.

Sûrement mécontent de n’être prolongé que pour une saison ferme, et désireux de toute manière de tenter la grande aventure à Maranello, Lewis Hamilton a en effet annoncé son transfert choc en début d’année en direction de Ferrari, où il courra l’an prochain aux côtés de Charles Leclerc.

Andrew Shovlin, directeur de l’ingénierie, a dit aujourd’hui comprendre le choix fait par Lewis Hamilton qui, peut-être comme Fernando Alonso chez Alpine en son temps, voulait s’inscrire dans la durée en F1 – avec une équipe lui faisant confiance pour plusieurs années.

« C’était une décision courageuse et audacieuse, mais on peut totalement comprendre pourquoi il l’a prise », a déclaré Shovlin via la BBC.

« Il voulait continuer à piloter plus d’années que ce que nous étions prêts à lui accorder. »

« Il voulait ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière axé sur Ferrari, et c’est un formidable défi pour lui. »

Comme le rappelle Shovlin, Lewis Hamilton voudra que son influence demeure bien au-delà de sa seule présence dans le sport, à travers son héritage pour la diversité.

« En plus de piloter, il continue d’avoir un impact sur le sport et sur la diversité au sein de celui-ci. »

« Cela fait partie intégrante de ses objectifs, tout comme remporter des courses et, espérons-le, décrocher un huitième titre de champion. »

Même si Andrew Shovlin dit étrangement souhaiter un 8e titre pour Lewis Hamilton (cela signifierait que ni George Russell ni Andrea Kimi Antonelli ne seraient titrés l’an prochain), il admet que le Britannique en est encore loin : car avec cette nouvelle génération de voitures, Lewis souffre depuis 2022.

Mais pourquoi donc ? Qu’est-ce qui peut l’expliquer au niveau de son style de pilotage ?

« Si l’on cherche un dénominateur commun, nous avons une voiture qui est difficile à faire tourner dans les virages lents, et les pilotes doivent compenser en faisant glisser l’arrière à l’entrée du virage, puis à la sortie en accélérant », a expliqué Shovlin sur les difficultés de pilotage de Lewis Hamilton.

« Cela ajoute de la température aux pneus, et Lewis a trouvé cela assez difficile à gérer. »

« Ces voitures doivent être réglées plus basses, plus rigides, elles tapent davantage contre le sol, et il n’y a pas autant de mouvement sur la plateforme de la voiture entre les basses et hautes vitesses. »

Silverstone pour sauver l’année de Lewis

Heureusement, cette année d’ombres a été aussi faite d’un grand rayon de soleil : la 9e victoire en carrière de Lewis Hamilton à Silverstone, cet été.

« C’était tout simplement merveilleux d’en faire partie, particulièrement à Silverstone », a ajouté Shovlin.

« C’était fantastique de le voir là-haut. C’était émouvant de voir ce que cela signifiait pour lui. »

« En fin de compte, on le fait pour ces souvenirs. C’est ce qui rend ce sport si amusant, addictif et agréable. C’est faire partie de moments comme celui-là. »