Malgré la colère de Gasly, Famin assure qu’il n’y a ‘pas de tension’ chez Alpine F1
Des propos à chaud de Gasly ne sont pas à surinterpréter
Bruno Famin doit gérer sa première petite crise à la tête d’Alpine F1.
En toute fin de Grand Prix à Suzuka, Pierre Gasly, 9e, a été prié de laisser passer son coéquipier Esteban Ocon, alors 10e.
Plus tôt dans la course, c’était Ocon qui avait laissé passer Gasly. Ce dernier était alors en gommes plus fraîches et Alpine voulait lui donner une chance de se battre contre l’Aston Martin F1 de Fernando Alonso.
Cependant, l’Aston Martin F1 étant plus rapide, Pierre Gasly a été prié, au tout dernier moment, de rendre sa position à Ocon.
Et Gasly n’a pas du tout aimé : il a lâché un ‘what the f…’ à la radio ; il a gesticulé et fait un doigt d’honneur dans son cockpit dans le tour de décélération, et même à chaud face aux micros, il ne décolérait pas (voir notre article).
Bruno Famin tente donc d’apaiser les tensions. Pour lui, il n’y a rien de très inquiétant dans la réaction de Gasly – cela peut s’expliquer dans la chaleur du Grand Prix.
Famin rappelle cependant à ses deux pilotes qu’ils doivent respecter les consignes, et qu’ils sont même payés pour ça…
« Nous n’avons aucun problème entre les pilotes. »
« Bien sûr, avec le stress de la course, nous pouvons avoir des déclarations un peu fortes, mais je n’ai absolument aucun doute sur le fait que les pilotes sont sur la même ligne. »
« Je pense que c’est parce qu’ils se battent tous pour obtenir leurs meilleurs résultats, ce qui est normal - et ils sont payés pour faire ce qu’ils font. »
Famin peut-il s’expliquer sur les changements de position d’Alpine à Suzuka ? N’était-ce pas trop complexe ?
« Pour obtenir le meilleur résultat de l’équipe, nous avons laissé Pierre devant Esteban pour avoir la possibilité, même si elle était faible, d’essayer de rattraper Fernando. Cela n’a pas été possible, donc le fait d’échanger les positions de nouveau est tout à fait normal. »
Mais Famin a-t-il été déçu que Pierre Gasly laisse éclater son incompréhension à la radio et aux micros juste après la course ?
« Il ne l’a pas fait plus qu’un autre pilote. Ce sont des battants, c’est juste après la course, ils sont déçus, c’est normal. On peut en parler pendant des heures. Mais je suis convaincu que c’est un épiphénomène. »
Une communication à revoir chez Alpine ?
Le patron français admet cependant que la communication d’Alpine aurait pu être meilleure, notamment plus transparente, vis-à-vis de Pierre Gasly. N’aurait-il pas dû prévenir Gasly qu’il devrait laisser repasser Ocon s’il ne parvenait pas à dépasser Alonso ?
« C’est le point que nous devons vérifier pour être totalement transparents. »
« Je ne sais pas quand on a communiqué à Pierre la stratégie, et c’est le point que nous devons clarifier. Nous avons parfois des problèmes de communication parce que le signal radio n’est pas très bon. »
« Il arrive aussi que l’ingénieur pense être clair lorsqu’il dit quelque chose, mais que le pilote ne l’enregistre pas parce qu’il est concentré sur autre chose. »
« Nous devons vérifier si le pilote a bien reçu l’information. Quoi qu’il en soit, la manœuvre a été effectuée dans l’intérêt de l’équipe, et je ne doute pas que les deux pilotes soient d’accord sur ce point. »
« Si nous devons procéder différemment dans l’autre sens au cours des prochaines courses, ils le feront. Ils le savent et il n’y a pas de tension. Il s’agit simplement de l’exécution de la course. »
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