Cowell est conscient de sa ’grande responsabilité’ chez Aston Martin F1

Le directeur a nommé une "organisation adéquate" pour gagner

Par Emmanuel Touzot

20 janvier 2025 - 11:15

Andy Cowell a tiré un premier bilan de ses deux mois passés à la tête d’Aston Martin F1, dont il est devenu en fin d’année dernière le PDG.

Depuis quelques jours, il a aussi hérité du rôle de directeur d’équipe à la place de Mike Krack, et il se félicite de voir le travail abattu en coulisses dans l’équipe de Silverstone.

"Enthousiaste. Je suis toujours aussi enthousiaste que lors de mon premier jour dans l’équipe. Mais c’est une grande responsabilité. Aston Martin est une marque emblématique" a déclaré le nouveau directeur.

"Beaucoup d’histoire, beaucoup d’investissements et un groupe fantastique de partenaires qui sont aussi avides de succès que nous. J’ai été accueilli à bras ouverts par tous les membres de l’équipe, et la seule chose que tout le monde a en commun, c’est la volonté de gagner."

Il a aussi découvert qui est Lawrence Stroll, propriétaire de l’équipe à qui il rend des comptes : "J’ai appris à mieux connaître Lawrence depuis que j’ai commencé à travailler avec lui. C’est un passionné d’Aston Martin, qui veut faire de sa vision de l’entreprise une réalité."

"Son message est clair et je ne voudrais pas qu’il en soit autrement - on sait toujours à quoi s’en tenir avec Lawrence. Quoi que Lawrence fasse dans la vie, il veut réussir. Il veut gagner. C’est un gagnant en série. Si vous regardez ce que Lawrence a accompli tout au long de sa carrière, tôt ou tard, le succès suit."

"Ce n’est pas une coïncidence. C’est le fruit de sa volonté inébranlable d’être le meilleur. Lawrence est déterminé à ce qu’Aston Martin connaisse le succès en Formule 1, mais nous ne parlons pas seulement de gagner des courses et le championnat, nous parlons de gagner de nombreux championnats."

Et Cowell est directement responsable de matérialiser les objectifs de Stroll Sr : "Construire une équipe championne du monde est notre étoile polaire. Tout ce dont nous discutons est lié à ce qui est nécessaire pour faire de cette vision une réalité."

"Mon travail consiste à déterminer quelle est l’organisation adéquate pour réaliser cette vision. Avons-nous la bonne structure ? Avons-nous les bonnes personnes aux bons endroits ? Avons-nous la bonne infrastructure ? Tout le monde tire-t-il dans la même direction et travaille-t-il comme une unité cohérente ?"

"Je fixe les objectifs généraux pour l’équipe de direction et je travaille avec elle pour établir la voie à suivre pour atteindre ces objectifs qui visent à nous amener là où nous voulons être."

"Je m’assure que nous donnons la priorité aux bonnes choses et que nous travaillons dans le bon ordre. Lawrence m’a accordé une grande confiance pour mener cette équipe en tête de la grille de départ. C’est une grande leçon d’humilité et un grand privilège."

L’ancien directeur moteur de Mercedes explique comment il va tout reconstruire : "En cassant les choses en petits morceaux. On y travaille petit à petit. Le sport automobile est idéal pour avoir des échéances claires - vous savez quand aura lieu la première course de la saison, vous savez vers quoi vous tendez."

"Au début, on se demande comment on va y arriver. Mais au fur et à mesure que vous progressez, vous regardez en arrière et vous vous rendez compte du chemin parcouru. C’est extrêmement gratifiant et cela renforce la conviction que ce que l’on pensait impossible est en fait possible."

"C’est de là que vient l’excitation. Il n’y a pas de mal à se fixer un objectif que l’on ne sait pas comment atteindre lorsqu’on se lance dans l’aventure - un objectif que les gens pensent impossible en termes de temps et de performance. Il s’agit alors de décomposer les choses."

S’il ne s’inquiète pas de sortir de sa zone de confort, il sait qu’il va découvrir un autre monde : "Tout le monde veut la voiture la plus rapide, mais la seule façon de l’obtenir est de se fixer des objectifs très ambitieux. C’est ce que nous sommes venus faire - il ne sert à rien de concevoir et de construire une voiture de F1 qui ne soit pas la plus rapide."

"Cette peur que vous ressentez. Cette inconnue. Cette trépidation. Ce point d’interrogation sur la possibilité de faire quelque chose. C’est là qu’il faut agir, car c’est en s’aventurant dans des territoires inexplorés, en allant au-delà de ce qui s’est fait auparavant, que l’on surpasse ses concurrents. La Formule 1 est une affaire d’ingéniosité compétitive."

"Les gens qui pratiquent ce sport sont des pionniers. Il faut l’être si l’on veut réaliser l’ambition de devenir champion du monde. Et c’est notre ambition. Dans aucun sport, il n’est facile de devenir champion du monde. Il faut travailler dur. Il ne suffit pas d’avoir des idées que personne d’autre n’a eues, il faut les faire fonctionner."

"Et c’est intimidant parce que, si vous êtes vraiment un pionnier et que vous utilisez votre ingéniosité, il n’y a pas de point de référence : vous ne pouvez pas regarder quelqu’un d’autre et dire : ’ils l’ont fait fonctionner, donc cela doit être possible’. Mais pour moi, c’est ce qui est vraiment passionnant. C’est ce qui rend ce travail, ce sport, si passionnant."