‘Ce n’est pas correct’ : Pérez veut garder sa liberté de parole en F1
Horner ne veut pas transformer les pilotes en ‘robots’
Le tour de vis de la FIA sur la liberté d’expression, à compter de cette saison, continue de faire réagir dans le paddock.
Un pilote, Valtteri Bottas en l’occurrence, s’était déjà étonné de cette restriction et s’était demandé pourquoi la FIA serait conduite à surveiller les paroles des pilotes.
Une ONG en pointe sur les sujets de droits humains au Bahreïn a également accusé la FIA de vouloir « faire taire » les pilotes, en particulier Lewis Hamilton.
Qu’en pense un autre acteur influent du paddock, en l’occurrence Christian Horner ? Soutient-il ce tour de vis ?
Le patron de Milton Keynes (qui s’exprimait lors de la présentation du partenariat avec Ford à New York) dit rechercher une position équilibrée sur ce point.
Le but du sport devrait être ainsi toujours de « divertir » selon lui.
« La F1 vous permet de vous changer les idées, c’est un élément à prendre en compte. »
« Chez Red Bull, nous n’avons jamais restreint la liberté d’expression de nos pilotes, ni leur possibilité de dire ce qu’ils pensent, car ils ont une voix qui porte. »
« Je pense qu’il s’agit de trouver un équilibre. Dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, tout le monde a une voix à apporter et elle ne doit pas être étouffée. »
« Mais bien sûr, il faut le faire de manière responsable. Ainsi, nous ne voulons pas qu’un tas de robots sans opinion participent à nos courses désormais. »
« Comme pour tout, il faut trouver un équilibre raisonnable. »
Pérez s’irrite des nouvelles restrictions
Mais la réaction la plus intéressante était celle de Sergio Pérez : à l’image de Valtteri Bottas, le pilote mexicain (qu’on attendait peut-être moins sur ce point) ne s’est dit « pas à l’aise » avec ce tour de vis.
« Nous voulons être nous-mêmes et nous voulons pouvoir nous exprimer de la manière que nous voulons. »
« Nous avons tous des opinions différentes et des croyances différentes en matière de religion. Je comprends l’aspect politique de la chose, mais nous devrions tous être libres de nous exprimer comme nous le voulons. »
Sergio Pérez exprime donc clairement sa position : pour lui, la nouvelle position de la FIA n’est tout simplement « pas correcte. »
« Je crois que dans ce sport, il est important de s’exprimer. Je pense que certains jeunes pilotes vont avoir du mal à savoir ce qu’ils peuvent dire ou ne pas dire. »
« Pour moi, ce n’est pas correct. Mais nous allons en discuter. »
C’est ainsi une sorte de défi qui est lancé à la FIA et à Mohammed Ben Sulayem (déjà fragilisé par ailleurs).
Maintenant que deux pilotes ont rejoint la mini-fronde, reste à savoir ce que fera en particulier Lewis Hamilton, qui ne s’est pas encore exprimé sur le sujet… Mohammed Ben Sulayem a décidément de nombreux dossiers à gérer en ce moment.
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