Vettel : Il a attaqué, j’ai défendu, fin de l’histoire

Sebastian Vettel n’a pu éviter les questions liées aux consignes données à Mark Webber en fin de course, et au refus de l’Australien de s’y plier, mais n’a pas voulu rentrer dans la polémique.

L’Allemand s’est défendu d’avoir été favorisé par l’équipe Red Bull, insistant sur le fait qu’il avait bel et bien été attaqué par Webber et qu’il s’était battu pour garder l’avantage à la régulière.

« Qu’est-ce que j’en pense ? J’ai essayé de rester devant. Clairement, nous étions en bagarre l’un contre l’autre. Je pense qu’il n’y a pas de problème avec ça », a-t-il déclaré. « Que puis-je dire ? J’ai essayé de défendre ma position et j’y suis arrivé. J’étais en difficulté. Mark était plus rapide. Et le drapeau à damier est arrivé. »

« Nous étions en bagarre. Ce n’était pas chorégraphié ‘je pars à droite, tu pars à gauche, je pars à gauche, tu pars à droite, je freine ici, tu freine là’. Comme Mark l’a dit, il est resté à fond et a cherché à m’attaquer, aussi fort qu’il le pouvait, et il n’a pas trouvé l’ouverture », a-t-il ajouté.

« Il poussait très fort et a dit qu’il avait ignoré tout ce que le muret lui disait. Il est resté pied au plancher – et c’est exactement l’impression que j’avais. A deux tours de l’arrivée, il était juste derrière moi. Mes pneus étaient quasiment morts mais j’ai fait tout ce que je pouvais pour rester devant. Que cette situation provoque de nouvelles discussions à propos de l’ambiance dans l’équipe ? Je ne peux rien y faire – et c’est inévitable après de telles actions », a-t-il continué.

Vettel n’a pas semblé ennuyé par le comportement de Webber, reconnaissant qu’il aurait eu les mêmes velléités s’il s’était trouvé dans la même position que son équipier, mais comprenant aussi la position des responsables de l’équipe – certainement échaudés par les évènements du Grand Prix de Turquie 2010.

« Bien sûr, du point de vue de l’équipe, si vos voitures sont isolées aux deuxième et troisième places – le leader est loin devant et le quatrième assez loin derrière – il n’y a aucun intérêt à se battre et à faire quelque chose de stupide. Pour l’équipe, les points sont les mêmes, la différence entre deuxième et troisième n’est pas énorme mais, naturellement, nous essayons de nous battre », a-t-il expliqué. « Si les positions avaient été inversées, j’aurais naturellement voulu doubler Mark mais il est inutile d’essayer de faire quelque chose de stupide, particulièrement du point de vue de l’équipe. »

Christian Horner a justifié sa décision par la crainte de voir ses deux pilotes s’accrocher en vue de la ligne d’arrivée, et de jeter par la fenêtre un résultat solide et particulièrement important pour l’équipe à domicile.

Mark Webber a estimé que ces craintes étaient infondées. « L’équipe avait peur que Seb et moi nous accrochions, elle voulait les points pour le championnat constructeurs. Je le comprends, mais je voulais moi aussi les points pour le championnat. Et nous avons prouvé que nous pouvions nous battre sans nous toucher. »