Tony Fernandes envisage d’abandonner le nom Lotus

Tony Fernandes, le patron de Lotus Racing, a admis aujourd’hui qu’il envisageait d’abandonner le nom Lotus. Sur son compte Twitter, il pose la question de savoir s’il doit continuer à se battre ou si l’équipe doit se chercher une nouvelle identité, alors que Group Lotus et Renault F1 vont annoncer un accord cette semaine pour faire revivre l’association Lotus Renault.

Fernandes a acquis récemment les droits du nom Team Lotus et la bataille judiciaire est toujours engagée face à Group Lotus. Pour ne pas simplifier les choses, Renault a aussi accepté de fournir ses moteurs à Fernandes. Si Fernandes ne lâche pas l’affaire et gagne, il pourrait y a voir potentiellement quatre Lotus Renault sur la grille l’an prochain : ses deux voitures et celles de l’association de Group Lotus avec Renault F1.

Mais le simple fait de poser la question ouvertement, à savoir s’il doit ou non continuer cette bataille pour le nom Lotus, semble déjà annoncer la réponse : un changement de nom est le plus probable, avec un arrangement à l’amiable avec Group Lotus et le gouvernement malaisien pour céder les droits de Team Lotus.

"Je suis heureux de trois choses : d’avoir fini 10ème du championnat, d’avoir construit une belle équipe et surtout que Colin Chapman (le fondateur de Lotus) serait très fier de ce que nous avons fait. Je suis confiant que l’équipe que nous avons construit, en partant de rien, est digne de l’honneur et du nom Lotus. Je suis ravi, pour moi la mission est accomplie," expliquait Fernandes à Autosport hier.

"Nous sommes attachés au nom Lotus et nous voulons rester Lotus. Nous pensons avoir rendu justice à ce nom mais nous ne voulons pas détruire l’équipe que nous avons créé à cause d’affaires judiciaires stupides. Nous possédons le nom, mais veut-on entrer dans des batailles judiciaires massives ? Nous verrons bien. Je pense que nous avons mérité de porter ce nom et il ne doit pas nous être volé," poursuit-il.

Fernandes sait que Group Lotus va lui mettre la pression, surtout si un accord avec Renault est annoncé. "Il y a le Tony Fernandes pragmatique, qui pense que l’on ne doit pas détruire ce que Colin Chapman a créé. Et si cela veut dire vendre la marque à Dany Bahar (le PDG de Group Lotus) et le laisser faire ce qu’il veut, qu’il en soit ainsi. Mais il y a aussi le Tony Fernandes passionné, qui dit qu’on a fait un super boulot cette année, qu’on possède ce nom Team Lotus et qu’on doit se battre pour le garder."

Le patron de Lotus Racing est conscient que la partie sera difficile pour lui. "Nous avons un côté négatif : doit-on continuer à dépenser 100 millions d’euros par an dans l’équipe pour promouvoir un nom dont on ne possède pas les activités, la vente de voitures par exemple ? C’est encore le Tony Fernandes pragmatique qui parle. Mais le passionné dit que je peux continuer à construire des hôtels, vendre des boissons et un jour me payer Group Lotus. On verra."