Steiner n’est pas contre s’occuper des futurs pilotes Ferrari

"Si Ferrari nous demande, pourquoi pas ?"

Par Franck Drui

3 septembre 2016 - 10:57
Steiner n'est pas contre s'occ

Pour épauler Romain Grosjean, Haas avait recruté Esteban Gutiérrez fin 2015, lequel était alors pilote de développement Ferrari. L’équipe américaine entretient depuis ses débuts des relations étroites avec la Scuderia, et Günther Steiner verrait bien leur partenariat s’étendre au-delà des simples aspects techniques.

« Ferrari nous a aidés à trouver un pilote pour cette année quand nous en cherchions un en 2015, déclare ainsi le directeur de Haas, et nous avons pris Esteban Gutiérrez. Si Ferrari dispose par exemple d’un bon pilote de développement dans sa filière, elle ne voudra pas forcément le faire débuter sous ses couleurs, parce que Ferrari reste Ferrari et qu’elle n’embauche que des pilotes déjà formés. Alors si elle nous demande de nous en occuper un an ou deux, pourquoi pas ? »

Charles Leclerc pourrait ainsi décrocher un baquet un jour, après trois séances d’essais libres pour le compte de Haas cette année et encore deux apparitions prévues, en Malaisie et à Abu Dhabi. Le jeune homme a en effet fait forte impression, mais devra remporter le titre de GP3 cette saison pour pouvoir prétendre à une superlicence de F1. Steiner se dit ainsi ouvert aux discussions pour mettre en place un partenariat ‘pilotes’, à l’image Mercedes et Manor. Toutefois, rien de tout cela n’est encore vraiment à l’ordre du jour.

« Nous ne discutons pas pour le moment. Si un bon pilote se présente un jour, nous en parlerons à Ferrari, nous sommes proches. C’est un peu comme Mercedes fait avec Manor. Ils y ont placé deux pilotes qui font leurs premières armes en F1 parce que l’équipe dispose du moteur Mercedes. Mais rien n’est prévu de notre côté pour le moment. »

Pour 2017, Grosjean devrait selon toute vraisemblance rester chez Haas, tandis que l’avenir de Gutiérrez est plus incertain. Mais Steiner prend la défense de son pilote.

« Il a vécu un début d’année difficile et tout n’est pas de sa faute. Quand nous rencontrions un problème sur une voiture, c’était toujours la sienne, et il a de plus eu cet accident avec Fernando Alonso en Australie. Il était aussi absent des courses en 2015 et ça rend un retour plus difficile : il était pilote de réserve pour Ferrari et a appris beaucoup de choses, puis il a dû arriver ici et reprendre le volant. Et puis il y a la compétition avec Romain Grosjean, qui n’est pas un mauvais pilote, et essayer de le devancer n’est pas facile. Mais globalement, Esteban fait du bon travail en ce moment. »

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