Ron Dennis se souvient de ses débuts chez McLaren

Ron Dennis a pris le contrôle de l’équipe McLaren au début des années 1980. Cette équipe avait déjà remporté deux titres mondiaux, mais elle n’était plus en très grande forme lorsque Ron Dennis en prit le contrôle. Il revient sur cette période alors que McLaren fêtera cette fin de semaine à Monza, son 50e anniversaire.

“Il est difficile pour moi de commenter cette période en toute impartialité,” déclare Ron Dennis. “A l’époque, je dirigeais ma propre équipe en F2 et F3 et je faisais aussi rouler des BMW dans le championnat ProCars. Je n’avais donc pas beaucoup de temps de réfléchir à ce qui se passait en F1, même si mon objectif était un jour d’y arriver et dans un délai assez court.”

“McLaren avait remporté le titre avec Emerson Fittipaldi en 1974 et James Hunt en 1976, mais après ça, ils ont eu du mal à maîtriser la technologie de l’effet de sol et ils ont eu quelques mauvaises saisons. Toutefois, je savais de quoi était capable l’équipe McLaren lorsqu’elle disposait d’une bonne voiture. Elle l’avait démontré avec la M23 confiée à Fittipaldi et puis à James Hunt. Pour ce qui concerne Bruce McLaren, je ne l’ai pas vraiment connu, car nos chemins ne se sont pas croisés bien que nous étions en F1 en même temps. J’avais commencé chez Cooper en 1966, l’année où Bruce avant commencé en F1 avec sa propre équipe. Je dois dire que la coïncidence est troublante,” poursuit Dennis.

L’équipe McLaren a ensuite beaucoup changé sous l’impulsion de Ron Dennis. “Lorsque je suis revenu en F1 en 1981, je voulais faire mon propre truc, sans suivre les conventions établies. Cette approche pouvait sembler courageuse ou téméraire, mais comme souvent, elle est née de la nécessité. Je n’avais pas le temps de prendre du recul et de mener une analyse détaillée de la situation. Lors des premiers mois de travail avec John Barnard ( le directeur technique), il m’avait convaincu qu’une coque totalement en fibre de carbone était une bonne solution et j’ai eu confiance en nos capacités à faire cela. Nous nous sommes donc lancés dans cette aventure.”

“Lorsque l’équipe a connu ses premiers succès, j’ai eu plus de temps pour réfléchir à ce qui faisait la différence chez nous, c’était nos standards de préparation et notre envie de nous attacher aux moindres détails. Nous avions une longueur d’avance sur nos adversaires et nous devions faire en sorte de nous améliorer encore. Il n’y a pas vraiment de secret, il s’agissait d’une grande dose d’ambition soutenue par un travail acharné,” ajoute Ron Dennis.