Les directeurs techniques relativisent les changements pour 2019

La Formule 1 va vivre une troisième intersaison consécutive chargée. Après les règles de 2017 et l’ajout du Halo pour 2018, les ailerons vont être revus en 2019, et avec eux le lot de changements qu’ils apportent.

Et tout récemment, la FIA et les équipes se sont mises d’accord pour augmenter la hauteur de l’aileron arrière de 50 mm, afin que les pilotes gagnent en visibilité dans leurs rétroviseurs.

Alors que la décision a été prise tardivement, Simone Resta, directeur technique de Sauber, ne voit pas cela comme un gros changement.

"Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un changement radical" assure-t-il. "Bien sûr, le fait d’avoir défini les règles le plus tôt possible nous aide tous à travailler au développement de la voiture, mais en fin de compte, je pense que tout le monde a un grand groupe d’ingénieurs derrière et que nous pouvons nous y adapter. Et surtout dans un cas comme celui-là où c’est fait pour des raisons de sécurité, afin d’améliorer la sécurité du conducteur."

Aldo Costa, directeur de l’ingénierie de Mercedes, est du même avis que l’Italien : "Les changements que nous voyons pour 2019, je pense qu’il s’agit de changements de dernière minute, mais nous sommes capables de développer une voiture dans un tel laps de temps, donc ce n’est pas un gros problème en soi. Le problème peut être de savoir si les règles vont aider à atteindre l’objectif, ce qui signifie améliorer les dépassements et la capacité des voitures à se suivre."

Pour Mattia Binotto, le directeur technique de Ferrari, il n’y a aucun souci à ce que la décision arrive si tard, puisqu’elle a été obligatoirement validée par les équipes : "Par rapport au fait qu’il ait été trop tard ou non pour un tel changement, nous devons d’abord être honnêtes : vous ne pouvez pas changer le règlement s’il n’y a pas unanimité de toutes les équipes."

"En effet, l’équipe a accepté que cela signifie que nous sommes capables de gérer le changement, donc ce n’est pas quelque chose qui est imposé, c’est quelque chose dont nous discutons par l’intermédiaire des groupes de travail techniques et nous sommes tous d’accord par notre vote, donc cela a été accepté. Quel que soit le changement, accepté ou non, signifie que nous acceptons et que nous sommes capables de le surmonter."

Ben Agathangelou estime quant à lui que la situation a été très bien gérée entre la FIA et les équipes : "Je pense que cet exemple particulier n’est qu’un des nombreux échanges qui ont lieu entre les équipes et la FIA. En ce qui concerne l’aileron arrière en particulier, il y a eu beaucoup de discussions qui ont effectivement étudié d’autres moyens d’accroître la visibilité, comme la réduction de la hauteur de l’aileron arrière."

"Il y avait un consensus général selon lequel, parce que le développement était en cours, nous avions affaire à un aileron qui devait rentrer dans une boîte, et le fait qu’il soit plus haut de 50 mm ne change pas la donne. La décision est juste et nous sommes tous d’accord avec cela, nous sommes tous sur la même longueur d’ondes."