Lando Norris, à quand la F1 ?

Le Britannique profite de l’aide de McLaren pour progresser

Par Camille Komaël

18 avril 2018 - 16:30
Lando Norris, à quand la F1 ?

Lando Norris pourrait bien représenter le futur de la F1. Le jeune britannique est le pilote de réserve de McLaren pour cette saison, mais il a surtout été couronné de succès dans toutes les catégories par lesquelles il est passé : du karting au championnat européen de F3 en passant par la Formule 2.0. Le pilote de 18 ans explique dans quelle mesure l’équipe de F1 a pu l’aider et comment il entrevoit la suite de sa carrière.

Lando Norris apprécie ainsi de pouvoir utiliser le simulateur de McLaren et surtout d’observer leurs données collectées pour par exemple travailler sur la gestion des pneus : "Bien sûr, ce n’est pas comme s’ils m’avaient construit à partir de rien, je me débrouillais déjà assez bien quand je les ai rejoints ! Mais ils ont pu m’aider dans beaucoup de domaines, surtout maintenant que je suis en F2. Je pilote sur le simulateur pour apprendre les pistes, je vois les informations qu’ils ont et on peut constater où sont les meilleurs endroits pour conserver les pneus, et c’est extrêmement important avec ces Pirelli."

Le Britannique a également la possibilité d’échanger avec les ingénieurs et concède que cela lui donne un avantage : "On peut comprendre certaines choses soi-même mais avec les ingénieurs on entre dans plus de détails et on obtient plus d’informations, ce qui me donne un avantage sur d’autres pilotes qui ne sont pas dans une équipe de F1 et qui n’ont pas ce soutien."

Norris reconnaît que l’aide apportée par une équipe de F1 va même bien plus loin que les informations sur les pistes, le pilotage ou les monoplaces. Il admet volontiers que sans McLaren il n’aurait sûrement pas eu ce volant en F2 chez Carlin : "McLaren m’a beaucoup aidé. Je ne me débrouillerais pas aussi bien qu’aujourd’hui sans leur soutien, je ne serais probablement pas en F1 sans eux."

L’aide d’Alonso et Vandoorne

Il n’y a pas que l’influence de l’équipe dirigeante, l’aide des ingénieurs et du matériel à disposition qui compte, il y a également le soutien des pilotes titulaires de l’équipe en F1, Fernando Alonso et Stoffel Vandoorne. Lando Norris a bien pris note de leur attitude dès l’année dernière, quand il était encore en F3 : "En assistant à quelques week-ends de course l’an dernier, en étant au circuit avec Stoffel et Fernando, j’ai pu apprendre comment ils préparent leur week-end et comment ils donnent leur ressenti."

Lando Norris a en plus eu la chance d’être le coéquipier d’Alonso quand ils ont couru ensemble aux 24 heures de Daytona, il a donc eu tout le loisir d’observer le double champion du monde et de profiter de ses conseils : "Fernando est un très bon pilote et ce qui m’a marqué c’est comment il approche les week-ends et comment il aide ses coéquipiers, spécialement en endurance, sa volonté d’aider et de pousser l’équipe vers l’avant. Ses connaissances sur tout sont impressionnantes. Pouvoir comparer mes données avec les siennes est génial et je peux voir ce que je dois faire pour arriver au niveau d’un pilote de F1."

La Formule 1 en 2019 ?

Certes, la saison 2018 de F1 vient à peine de commencer - tout comme celle de F2 - , mais Lando Norris a-t-il déjà dans le viseur une place en F1 dès l’an prochain ? Lui qui a remporté la première course de l’année en F2 et qui est pour l’instant en tête du championnat pilote en a en tout cas clairement les capacités.

Pourtant, le pilote Carlin se veut prudent et sait qu’il a de la concurrence, même s’il est plutôt confiant : "J’essaie juste de me concentrer sur cette saison pour l’instant, et si quelque chose se produit mes plans peuvent changer, mais il n’y a pas de plan pour le moment. En me concentrant uniquement sur cette saison, je veux juste qu’on fasse du mieux possible, en espérant gagner. Il y a plein de pilotes forts, plein de débutants forts, mais il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas les battre. Il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas gagner."

Lando Norris souhaite passer le plus de temps possible à bord d’une F1... et bien sûr le meilleur moyen pour cela serait de se retrouver titulaire dans la catégorie reine. "Si je me retrouve en F1 l’an prochain, c’est énorme. Sinon, j’espère que je pourrais aller à toutes les courses, faire plein d’essais. Cette année j’ai quelques essais de prévus, donc j’espère que j’apprendrai encore plus dans ces moments-là."

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