La F1 est-elle devenue trop compliquée ?

Hier en Malaisie, certains pilotes avouaient clairement qu’ils n’avaient pas tout compris à ce qu’il leur était arrivé en course. Avec la multiplication des arrêts au stand, il est vrai qu’il est parfois difficile de s’y retrouver dans le classement...

"Cette course a été d’une certaine façon assez confuse. Je pense que personne ne pouvait vraiment savoir qui allait terminer derrière Seb (Vettel)," déclarait Jenson Button à l’arrivée.

"J’ai besoin d’analyser cette course avec mes ingénieurs parce que, pour être honnête, je n’ai pas vraiment compris ce qui m’est arrivé," ajoutait pour sa part Jaime Alguersuari.

Mais Jenson Button ne veut pas trop critiquer la situation actuelle, car cela pourrait être pire. "C’est compliqué, mais je crois que ça doit être comme ça, car nous avons encore beaucoup de choses à apprendre. Si nous n’avions qu’un seul train de pneus pour faire toute la course, est-ce que ce serait plus excitant ? Je n’en sais rien," affirme Button.

Chez Pirelli, on est prêt à faire ce que la FIA jugera bon de faire. "Nous pourrions revenir à un seul arrêt par course s’ils pensent que c’est ce qu’il faut faire ou alors continuer à faire ce qu’on nous a demandé de faire," déclare Paul Hembery, le responsable de la compétition chez Pirelli.

La FIA a demandé à Pirelli de faire des pneus qui se dégradent très vite et c’est ce que Pirelli a fourni aux équipes. Mais le manufacturier italien doit bien reconnaître que sa position est délicate...

"C’est difficile pour nous, car nous sommes au centre de cette situation. Je ne vais pas me défendre de quoi que ce soit, car nous faisons exactement ce qu’on nous a demandé de faire. Toutefois, si l’on devait nous critiquer parce que nous rendons les courses plus excitantes, je ne saurais pas quoi dire," ajoute Hembery.

Nick Heidfeld résume bien la situation actuelle. "C’est peut-être un peu plus compliqué à comprendre de l’extérieur, mais dans le même temps, le spectacle est meilleur."