Grosjean rêve de gagner les 24h du Mans

Romain Grosjean et sa femme, Marion Jollès, se sont longuement confiés à Paris Match, notamment au sujet de leur enfant déjà né et celui à venir. Mais cette interview a aussi été l’occasion pour le pilote français de faire une révélation. Dans quelques années, après sa carrière en F1, il a un rêve à réaliser : les 24 Heures du Mans.

"J’aimerais gagner une fois les 24 Heures du Mans avant de poser le casque. Mais ce qui est sûr, c’est qu’à 40 ans j’arrêterai définitivement et que je changerai d’univers. La finance me passionne, tout comme la haute technologie et la gastronomie. Plusieurs grands chefs sont d’ailleurs devenus des amis : Guy Savoy, Joël Robuchon, Cyril Lignac ou Akrame, l’un des protégés d’Alain Ducasse. J’avais très envie d’ouvrir un hôtel-restaurant, même s’ils me disent que c’est hyper casse-pipe !"

Lorsque le journal lui demande si 2014 fut une "annus horribilis", Grosjean ne peut qu’acquiescer.

"Je n’ai pas connu pire année et je crois que si les mêmes choses m’étaient arrivées avant 2012, date à laquelle j’ai commencé un travail sur moi avec une psychologue du sport, j’aurais envoyé valser mon volant ! En 2014, mon témoin de mariage est mort le jour du premier anniversaire de Sacha. J’ai perdu mon grand-père, il y a eu le terrible accident de mon ami Jules Bianchi et la mort accidentelle de Christophe de Margerie, qui me soutenait beaucoup. Sans compter que ma voiture a été une catastrophe du début à la fin. Heureusement que la présence d’un petit bonhomme qui vous ouvre les bras aide à relativiser !"

"En 2015, nous ne pouvons faire que mieux que l’an dernier," enchaine-t-il pour positiver. "J’ai un nouveau moteur Mercedes, une nouvelle équipe, c’est un nouveau championnat. La voiture est plus performante. On se sent mieux à bord. Nous avons encore beaucoup de travail pour retrouver le plus haut du classement, mais nous sommes dans la bonne direction."

Romain va être bientôt papa une deuxième fois. Lui arrive-t-il de penser encore plus qu’avant aux risques de la F1 ?

"J’ai pleinement conscience d’exercer un métier à risque. Je suis quelqu’un de responsable, qui possède des assurances élevées de façon à laisser mon foyer à l’abri du besoin s’il devait arriver quoi que ce soit. En même temps, le jour où j’aurai peur, j’arrêterai."