Entretien avec Paul di Resta

Vous avez eu un premier contact avec la VJM05 quand vous avez moulé votre baquet. Quelles sont vos impressions ?

« Elle est assez belle et le moulage du baquet s’est très bien passé. Les petits problèmes que j’ai eus l’année dernière ont clairement été pris en compte dans la conception – c’est ce qui arrive lorsque vous abordez votre deuxième année dans une équipe. Je ne dirais pas que le cockpit était étroit l’année dernière mais je ne pouvais pas descendre suffisamment dans la voiture. »

Quel est l’objectif de l’équipe avec la nouvelle voiture ?

« L’objectif est d’aller de l’avant, en reprenant là où nous nous sommes arrêtés à la fin de l’année dernière. Nous devons commencer l’année un peu plus fort, ce sera essentiel. Nous avons aussi développé beaucoup de choses que nous avons testées l’année dernière et nous pensons maintenant que c’est la bonne direction. Je ne vais pas dire ce que c’est, mais vous le verrez dès que la voiture prendra la piste ! »

L’année dernière, l’équipe s’est assurée que la voiture soit compétitive sur tous les types de circuits. Verrons-nous à nouveau cette situation cette année ?

« Nous avons en fait un peu souffert en termes de vitesse de pointe par rapport aux autres. Il y avait donc clairement une différence. Si vous prenez la Hongrie, nous y avons fait l’un de nos meilleurs résultats : une performance très solide tout au long du weekend. C’est bien de continuer dans cette voie. Il faut de l’appui, mais aussi de l’efficacité, et c’est une question d’équilibre. »

Vous sentez-vous plus fort à l’abord de cette saison ?

« Beaucoup plus fort. Je me suis entraîné plus dur que jamais, j’ai vraiment forcé ces dernières semaines. Comme je l’ai dit, je m’installe dans cette routine et je pousse mon corps à un autre niveau. Pour certaines raisons, ma vie est beaucoup plus stable. Ca me permet de me concentrer seulement sur ce que j’ai à faire. L’autre avantage est que j’ai maintenant une année d’expérience. »

Vous avez un nouvel équipier en la personne de Nico, êtes-vous impatient de travailler avec lui ?

« Nico faisait déjà partie de l’équipe l’année dernière. Je le connais depuis longtemps et je suis sûr que nous travaillerons bien ensemble. D’un autre côté, il faut aussi avoir l’esprit de compétition et nous pousser pour tirer l’équipe vers le haut. »

La concurrence en milieu de peloton est rude. Etes-vous d’accord avec l’idée qu’il ne sera pas facile de rééditer la performance de l’année dernière ?

« Tout à fait. Nous avons du pain sur la planche pour garder la sixième place. A la fin de l’année dernière, nous avons joué dans une catégorie plus élevée que nous aurions dû, je pense, et chapeau à l’équipe pour son ambition. Je pense que tout le monde a encore ça en tête et j’espère que ça nous poussera encore plus haut. Mais il faudra beaucoup de travail pour y parvenir. Nous devons reprendre là où nous nous sommes arrêtés et continuer à pousser dans cette direction. »