Deux petits points pour Renault et Petrov

Vitaly Petrov marque deux nouveaux points en terminant 9e à Shanghaï, alors que Nick Heidfeld franchit la ligne en 12e position. Ils étaient tous les deux sur une stratégie à deux arrêts. Le Russe est parti en tendres, a encore pris des tendres au tour 17 et a terminé en durs à partir du tour 37. Même choix pour l’Allemand, tendres au départ, tendres encore au tour 18, durs enfin au tour 30.

"Finir 9e et apporter deux points à l’équipe est toujours bon étant donné notre position de départ. Mais on est un peu déçus quand même de n’avoir pas pu rivaliser avec les meilleurs et prendre plus de points. La stratégie était bonne, mais il faut chercher où on peut s’améliorer. On va analyser les datas et voir ce qui n’a pas marché. Et on fera en sorte de répéter nos performances de l’Australie et de la Malaisie en arrivant en Turquie", déclare Petrov.

Nick Heidfeld ne marque pas de points aujourd’hui. La déception domine. "Je ne suis pas content de mon résultat, même si je suis parti de la 16e place. Mon départ n’a pas été bon, mais j’ai été agressif sur le premier virage et j’ai pu gagner quelques positions. Au bout de quelques tours, j’ai commencé à avoir des problèmes avec le KERS et je ne pouvais plus utiliser la pleine puissance tout le temps. Ce qui a rendu les dépassements difficiles et la défense aussi. Je crois que notre rythme au deuxième relais n’était pas mal, mais c’était toujours très difficile d’attaquer les voitures devant moi. C’est la raison pour laquelle on a anticipé le second changement de pneus, dans l’espoir de retrouver une piste un peu plus claire et de passer les pilotes devant moi. Malheureusement, Perez et Sutil ont stoppé au même moment et je n’ai pas pu montrer ce dont nous étions capables au dernier relais."

Pour Eric Boullier, Team Principal et Directeur de Lotus Renault GP, pas de surprise à l’arrivée. "Avec nos positions sur la grille, répéter nos résultats précédents se présentait comme une tâche délicate. Au bout du compte, l’après-midi s’est révélé plutôt frustrant pour nous et nous n’avons pas vraiment progressé en course comme nous l’attendions. Une part de l’explication se trouve dans le fait que les dépassements n’étaient pas aussi simples que nous le pensions, même avec l’aide du DRS. Par ailleurs, il nous faut revoir notre stratégie parce que le timing pour les rappels au stand n’était pas facile aujourd’hui et il est clair qu’il faut choisir le bon moment pour changer de pneus. Enfin, c’est toujours bon de grappiller quelques points grâce à Vitaly. Nous avons maintenant trois semaines pour nous préparer avant la Turquie et nous rassurer sur notre capacité à nous battre devant."

"Une journée compliquée pour nous, qui n’a pas été arrangée par nos qualifications ratées hier. Nous avons eu des difficultés à trouver le rythme et les deux pilotes ont connu des soucis pour dépasser. Vitaly n’a pas effectué un très bon départ et s’est trouvé coincé dans le trafic pendant son premier relais. A ce moment-là, on hésitait encore entre deux et trois arrêts. Finalement, la piste s’est dégagée devant lui et son rythme était correct. Nous avons donc décidé que deux stops c’était la bonne option. Mais son deuxième relais a été plus compliqué en termes de rythme. Quant à Nick, on a choisi de lui faire suivre la même stratégie que Vitaly. Mais son KERS a surchauffé, ce qui signifiait qu’il ne pouvait s’en servir que sporadiquement. Il a donc eu beaucoup de mal à se frayer un chemin dans le peloton," ajoute Alan Permane, l’ingénieur en chef

L’équipe se console en évoquant un détail dans son communiqué de presse : la R31 avait la meilleure vitesse de pointe en ligne droite cet après-midi, Nick atteignant 322,6 km/h et Vitaly 322,5.