D’Ambrosio à Monza : comment Lotus a dû s’adapter

"Une nouvelle pièce à installer sur la voiture"

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8 septembre 2012 - 17:16
D'Ambrosio à Monza : comment (...)

Le voyage de Jérôme d’Ambrosio vers le Grand Prix d’Italie a été mouvementé. Il nous le raconte avec le Team Manager, Paul Seaby

Lorsqu’il a été annoncé, dimanche soir à Spa, que l’équipe ferait rouler un autre pilote en Italie, les mécaniciens se sont immédiatement mis en action pour préparer l’installation du nouveau pilote.

Entre basique et complexe, le processus est loin d’être simple lorsqu’il s’agit de s’adapter à un tel changement, ainsi que l’explique le Team Manager, Paul Seaby :

“A l’évidence, nous avions une nouvelle pièce à installer sur la voiture ce week-end, Jérôme. Quand intervient une modification majeure comme un changement de pilote, il est important de savoir le plus tôt possible avec qui vous allez travailler. Avec la meilleure volonté du monde, vous ne pouvez pas prévoir tous les scénarios. D’abord, le basique. Il fallait s’assurer que Jérôme était au point avec son équipement. Evidemment, il lui fallait des casques, des combinaisons, des bottines, des gants et des sous-vêtements en quantité suffisante pour les trois jours. Un troisième pilote, normalement, ne roule pas tout le week-end, au mieux il participe à la première séance libre. Ce sont donc des choses qui ne sont pas obligatoirement prévues.”

“Nous avions réglé son siège pour les tests du Mugello et après cette journée avec lui, nous avions une idée de ses habitudes de pilote. Mais il restait, bien sûr, des détails à peaufiner. Par exemple, Jérôme aime le réglage de pédalier de Kimi. Mais nous n’en avions qu’un, destiné à Kimi. Aussi, les gars à l’usine ont fait de gros efforts pour fournir d’autres exemplaires pour qu’il puisse rouler à son aise ce week-end.”

“Ensuite, il y a d’autres petits détails comme les stickers sur le sol du stand et les panneaux au-dessus de l’entrée, les lettres pour le panneautage de stand et ainsi de suite. Bien sûr, le principal élément était la préparation personnelle de Jérôme. Il s’était bien entrainé dans le simulateur à Enstone, ce qui est très utile. Il a ainsi fait des tours de ce circuit pour s’habituer aux commandes, savoir quand activer le KERS, le DRS, etc… Il devait aussi posséder sa super licence en règle pour la FIA. Il ne s’agissait pas seulement de le poser dans la voiture et de l’envoyer en piste. Derrière le rideau, il y a quantité de choses à préparer. Heureusement, tout s’est passé en souplesse !”

A part le fait de l’installer dans le cockpit, un autre travail était nécessaire pour lui préparer une voiture avec laquelle il puisse tout de suite être opérationnel. Une entreprise primordiale :

"Le châssis 04, endommagé à Spa, a été renvoyé à l’usine pour être réparé lundi. Les dégâts ont été évalués et un plan de réparation a été mis en oeuvre. Nous espérons qu’il sera prêt pur être envoyé à Singapour. Pendant ce temps, nous utilisons le 03, qui nous servait déjà de réserve sur place, comme châssis de course pour Jérôme. Le châssis 01 a été expédié ici pour servir de réserve."

“Les châssis de réserve sont déjà construits, autant que possible, avec le réservoir et la cellule en place, mais il reste beaucoup de travail. Les règles précisent qu’ils ne peuvent être préparés que jusqu’à un certain point. Dans le cas de Jérôme, le châssis de réserve n’est pas prévu pour faire tout le week-end dans des circonstances normales. Il y a des pièces qui doivent être révisées, parce que leur durée de vie ne supportera pas un week-end de course.”

Et quid du pilote lui-même ? Après presque un an à l’écart des grilles de départ, il s’agissait pratiquement, pour le Belge, de mettre la tête dans le guidon et de se concentrer :

“Dès que j’ai reçu l’appel dimanche soir, je suis revenu à Spa pour parler avec Ayao Komatsu, qui est mon ingénieur piste pour ce week-end. Nous avons vérifié mon siège et nous avons parlé de tout ce que je devais savoir. J’ai passé du temps dans le simulateur cette semaine pour m’accoutumer aux procédures et j’ai beaucoup parlé avec les ingénieurs. Alors j’étais aussi bien préparé que possible avant les premiers essais libres. J’essaie juste de rester détendu, concentré et de faire le meilleur travail possible pour l’équipe. J’aborde le reste du week-end de la même manière et nous verrons quel sera le résultat.”

Source : www.lotusf1team.com

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