Christian Horner est toujours sur son petit nuage

Deux titres, c’est exceptionnel

Par Franck Drui

16 novembre 2010 - 12:30
Christian Horner est toujours sur (...)

Deux jours après le titre de Vettel, neuf après celui de Red Bull, Christian Horner est toujours un des hommes les plus heureux du monde. Red Bull Racing est maintenant devenue la meilleure équipe du plateau et sera celle à battre l’an prochain.

"C’est une grande performance pour l’équipe. Elle est arrivée à maturité cette année. On est toujours une équipe très jeune, je suis donc fier de ce que cela représente. Aujourd’hui, je pense qu’on est devenu la meilleure équipe au monde. En ce qui me concerne, je n’ai pas encore digéré la joie du titre constructeurs, alors celle du titre pilotes prendra encore un peu plus de temps. C’est vraiment un sentiment très spécial et c’était génial d’avoir Dietrich Mateschitz avec nous pour voir notre premier pilote champion du monde," commence le directeur de Red Bull Racing.

Horner avoue qu’il a volontairement gardé le mystère pendant la course pour Vettel, ce dernier ne savait pas qu’il était champion au moment de passer la ligne. "J’ai demandé à son ingénieur de ne rien lui dire. Quand Rosberg a passé la ligne, je savais que c’était bon et cela a été un moment plein d’émotions parce que la saison a été dure, pour nous mais aussi nos deux pilotes, avec tous les rebondissements qu’on a connu. Ils ont piloté à la perfection tous les deux cette saison et ils auraient pu être titrés tous les deux."

Comme Marko, il pense que le titre a été acquis de la plus belle des manières, sans consignes et en laissant les deux pilotes s’expliquer jusqu’à la dernière course. "J’ai toujours dit que personne n’avait une boule de cristal. Je pense qu’on a gagné ce titre pilotes de la bonne manière, cela s’est joué en piste, uniquement. On a pris un risque en ne changeant pas nos pilotes de position au Brésil mais nous n’avons jamais dérogé à notre philosophie de soutenir nos deux pilotes à égalité. C’est comme cela qu’on voit la course. Gagner les deux titres a été une performance vraiment phénoménale de la part de chacun des membres de l’équipe."

Horner est heureux de ne pas avoir eu à choisir entre ses pilotes mais aussi de décrocher les deux titres. "Le titre constructeurs c’est le plus beau pour l’équipe, celui des pilotes est important aussi, car c’est le plus prestigieux. On aurait été un peu déçus de ne pas avoir eu le titre pilotes. C’est la cerise sur le gâteau après notre triomphe au Brésil et nul doute que Sebastian Vettel a un avenir très brillant devant lui. Compliments aussi à tous nos concurrents, Ferrari, McLaren, Fernando, Lewis et Jenson. Ils ont été de grands rivaux et cela a été une saison fantastique pour la F1. Tout le monde s’est poussé aux limites, c’est peut-être pour cela que l’on a vu un peu plus d’erreurs cette année."

Le directeur de Red Bull avoue aussi qu’il garde un peu la saison 2009 en travers de la gorge. "Les deux dernières saisons écoulées ont vu notre équipe se développer énormément. On était proche de gagner l’an passé et, on peut en discuter, sans l’affaire des double diffuseurs, je pense qu’on l’aurait fait. On a réussi malgré tout à développer une voiture championne du monde alors qu’on se battait pour le titre en 2009. Et ce sera le même objectif pour 2011. Beaucoup de positif, beaucoup de leçons sont à tirer : vous n’avez vu qu’une partie du potentiel de ce que notre groupe de personnes est capable de faire."

Horner conclut évidemment par de nouveaux éloges sur Sebastian Vettel. "Il n’a jamais perdu son objectif de vue. Il a gardé son sang froid, n’a jamais perdu la foi et n’a jamais abandonné. C’est un jeune homme très, très déterminé. Il a eu beaucoup de moments durs cette saison, comme son abandon en Corée. C’est incroyable la façon dont il a géré cette déception, il a tout de suite dit qu’il fallait y croire, qu’il serait de retour. Il n’a pas perdu confiance en lui et nous sommes très fiers de lui. C’est aussi grâce à la pression de Webber qu’il a su se surpasser. Une grande pression pour son jeune âge. Il a signé quelques statistiques intéressantes pour une si courte carrière, en étant poussé dans ses retranchements par Mark. Je suis immensément fier de ce qu’a fait Mark, il a réussi à se battre pour le titre jusqu’à la dernière course, en poussant et poussant encore l’équipe. Les deux auraient pu gagner cette année, donc ne lui enlevons rien de sa magnifique performance cette saison."

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