Brawn : Je veux faire partie de l’histoire de Mercedes

Acte de foi selon Ross Brawn

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12 mars 2012 - 07:00
Brawn : Je veux faire partie de (...)

Brawn reste le patron d’écurie avec le plus de réussite dans l’ère de la F1 moderne, mais il ne semble toujours pas en mesure de faire gagner Mercedes, contrairement à ses prédécesseurs. Clairement, il ne serait pas très reluisant d’être le premier à échouer dans cette tâche pour le constructeur allemand.

"C’est vrai," reconnait Brawn, avec une tête un peu triste. "Je pense que si l’équipe ne fonctionne pas sur une longue période, vous devez en accepter les conséquences. Vous êtes ici comme représentant de l’histoire de Mercedes. C’est l’une des marques les plus emblématiques, et si vous cassez son image, c’est l’ensemble du projet qui ne sera plus attrayant pour le conseil d’administration. Ils ont dit que la quatrième place du championnat, ce n’est pas ce que nous voulons atteindre, et je partage cet avis."

"La où je me réconforte, c’est quand je pense que Mercedes est en Formule 1, dans l’ère moderne, depuis près de vingt ans. Il est vrai, la plupart du temps comme un fournisseur de moteurs, mais également comme un des plus grands actionnaires de McLaren. Ils vivaient avec des hauts et des bas et l’entreprise n’a pas hésité quand les choses étaient difficiles. En tant que société, ils ne se battent pas dans le vide. Ils sont résistants, et ils comprennent que les choses se construisent au fil du temps. Ils sont passionnés par le sport et comment il peut se décliner au sein de l’entreprise. Cela me donne la foi."

Afin de renforcer la conviction de la compagnie dans ses capacités à créer une équipe gagnante, il a passé son année 2011 à compléter son équipe d’ingénieurs. La structure avait du procéder à des licenciements, lorsqu’elle s’appelait Brawn GP et qu’elle ne disposait pas d’un budget suffisant. Le manque de sponsors a forcé l’écurie de plus de sept cents employés, sous l’ère Honda, à réduire ses effectifs de moitié.

Aujourd’hui, on est à nouveau au dessus de la barre des cinq cents employés, dont d’éminents et expérimentés personnages du monde de la Formule 1 : Bob Bell, en provenance de chez Renault (Lotus aujourd’hui), Geoff Willis (Red Bull jusqu’en 2009, puis court passage chez HRT) et Aldo Costa (Ferrari) ont ainsi rejoint le concepteur en chef, John Owen. Mais est-ce que la W03 qui se présentera à Melbourne sera vraiment une voiture allemande, ou seulement le produit d’un certain nombre d’ingénieurs portant des salopettes Mercedes ?

"Vous ne pouvez pas soudainement tourner un bouton et dire ‘nous sommes Mercedes depuis toujours’," explique Ross Brawn. "Je mentirais si je disais que dès le moment où nous sommes devenus Mercedes, du sang argenté coulait dans nos veines. C’est une transition. Ca prend du temps, mais j’ai appris à connaître le conseil d’administration, et je connais la grandeur de leur passion envers l’histoire de Mercedes. Maintenant, j’en suis très fier, et rallumer l’histoire de Mercedes en tant qu’écurie de Grand Prix, c’est un sentiment qui n’arrête pas de grandir. Vous tenez la lanterne pendant un certain temps, et il en résulte certaines responsabilités. Je veux faire partie de l’histoire de Mercedes."

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