Hankook ne viendra pas en F1 en 2014
Le fournisseur de pneus exclut cette possibilité
Le fournisseur de pneus sud-coréen Hankook est arrivé en DTM en 2011, remplaçant Dunlop. Souhaitent-ils viser plus haut et arriver en F1 si Pirelli ne renouvelle pas son contrat comme le laissent entendre certaines spéculations ?
Michael Eckert, l’ingénieur de la compétition de Hankook en DTM, exclut définitivement cette possibilité pour l’an prochain : « Pour 2014, c’est complètement impossible, et pas seulement à cause du manque de temps pour développer les pneus, » dit-il à Autosport.
Il juge en effet que le manque d’essais en Formule 1 serait un trop grand désavantage : « Même si Hankook voulait prendre trois, quatre, ou cinq ans pour franchir le pas et s’implanter en Formule 1, le manque d’essais rendrait cela impossible. Avec les voitures et pilotes actuels, il est impossible d’effectuer des essais, donc vous devez trouver un nombre de voitures et pilotes qui vous permettraient d’avoir un retour fiable. »
Hankook ne veut pas venir en F1 et faire les choses à moitié : « Même si nous commencions les essais avec les pneus cette année, ça prendrait facilement trois ans avant d’avoir un pneu de F1 sûr et performant. »
Le flou qui entoure le futur des pneumatiques en F1 est également un obstacle : « Maintenant, les règles sont en train de changer : moteur, châssis, aérodynamique… personne ne connaît les dimensions des pneus de 2014 – elles ne sont pas encore fixées. Ce n’est pas 100 % certain qu’ils continueront avec des pneus de 13 pouces. Ca pourrait être 15 ou même 17. Il pourrait même arriver que dans les cinq prochaines années, les voitures de F1 soient équipées de pneus de 18 pouces. »
Un pneu de 13 pouces correspond à environ 33 cm tandis que 15, 17 et 18 pouces sont l’équivalent de respectivement environ 38, 43 et 46 cm.
Mais Hankook ne veut pas se fermer des portes et la F1 reste une possibilité, même si rien n’a été décidé : « Il n’est pas obligé que la Formule 1 soit la destination finale. »
La F1 a des avantages, mais aussi un gros inconvénient : son coût. « Du point de vue d’un ingénieur, la F1 est un grand défi, mais d’un point de vue financier, c’est un énorme investissement. »
Cela demande aussi une grande organisation : « Vous devez être prêts à tous points de vue dans votre compagnie : pas seulement du côté des pneus en eux-mêmes, mais aussi du côté des infrastructures en ce qui concerne la logistique. »
Nous l’aurons compris, Hankook n’est donc pas prêt d’assurer la relève de Pirelli à court terme : « Pour l’instant, toute la production de pneus Hankook est réalisée en Corée, et cela nous serait d’une grande aide d’avoir une base européenne, comme Pirelli a en Turquie. »
« Nous ne sommes pas prêts à faire le grand saut en Formule 1 en 2014, ce n’est pas notre objectif à court terme. Nous nous tiendrons très certainement au courant et nous sommes intéressés dans de nouvelles opportunités, à la fois d’un point de vue des affaires, mais également ainsi du point de vue de la marque, afin de viser de nouveaux marchés. »
Hankook continue en tout cas d’étendre sa présence dans les sports mécaniques et a ajouté, entre autres, l’AutoGP à la liste des catégories qu’il fournit.