Bilan F1 2011 – Kamui Kobayashi

Depuis ses débuts chez Toyota à la fin de saison 2009, Kamui Kobayashi fait partie des chouchous du paddock. Il faut dire que le pilote Sauber est le Japonais le plus brillant vu en F1 depuis bien longtemps. Et surtout, ses incroyables dépassements ont très vite façonné une réputation qu’il a savamment entretenu une bonne partie de cette saison.

Résumé de la saison :

Pour sa deuxième année chez Sauber, Kobayashi entame la campagne 2011 en se qualifiant à la 9e place sur la grille de départ du Grand Prix d’Australie. Au terme d’une très bonne course, le Japonais de 25 ans franchit la ligne d’arrivée en huitième position juste derrière son coéquipier. Mais dans la soirée, les deux pilotes Sauber sont disqualifiés à cause d’un aileron arrière non-conforme. Deux semaines plus tard, en Malaisie, il inscrit ses premiers points de la saison grâce à une belle 7e place. Ce résultat marque le début d’une série de six arrivées consécutives dans les points. En Chine, il marque un point.

Dixième en Turquie et en Espagne, Kobayashi brille par ses remontées spectaculaires. C’est principalement le cas à Istanbul où il part en 24e position sur la grille suite à un problème de pompe à carburant durant les qualifications. Qualifié 14e à Barcelone, il est dernier à l’issue du premier tour à cause d’une crevaison provoquée par un accrochage peu après le départ. Au total, lors de ses deux courses, le Japonais a réalisé la bagatelle de... 23 dépassements !

A la course suivante, à Monaco, l’ancien pilote Toyota décroche le meilleur résultat depuis ses débuts en F1 grâce à une 5e place sous le drapeau à damiers. Et il inscrit par la même occasion 10 points d’un coup. Dix points qui seront bien sur très importants pour la suite de la saison. Au Canada, Kobayashi connait une course légèrement frustrante. Sur une piste détrempée, le Japonais occupe la deuxième place pendant 31 tours. Mais dans les dernières boucles, face à des pilotes qui ont des pneus moins usés alors que la piste s’assèche, il perd plusieurs places et termine finalement septième après s’être fait dépasser par Massa sur la ligne d’arrivée.

A la course suivante, à Valencia, il termine 16e et stoppe sa série dans les points. Qualifié à une belle 8e place en Grande-Bretagne, il doit abandonner en course à cause d’une fuite d’huile. En Allemagne, il rate ses qualifications – ce qui est finalement son point faible cette saison – mais il parvient à marquer les points de la 9e place à l’arrivée. S’en suit une série de sept courses sans marquer le moindre point. Il faut dire que le Japonais n’est pas aidé par sa voiture qui est de plus en plus larguée dans la course au développement du diffuseur soufflé.

Malgré tout, au Japon, sur ses terres, Kobayashi réalise sa meilleure séance de qualifications de la saison. Pour la première fois depuis Silverstone, il se hisse en Q3 et parvient à placer sa Sauber en 7e position sur la grille de départ. C’est même sa meilleure qualif depuis ses débuts en F1. Malheureusement, la course se passe moins bien pour le natif d’Amagasaki. Dès le départ, il perd de nombreuses positions car le système anti-calage de sa C30 se met en marche. Il termine l’épreuve à la 13e place. En Inde, sa course se termine prématurément après un accrochage dans les premiers mètres de l’épreuve.

A Abu Dhabi, Kobayashi renoue enfin avec le top 10 en marquant un point. Et au Brésil, alors qu’il s’élance de la 16e place sur la grille, le Japonais parvient à remonter inexorablement et termine 9e devant la LRGP de Vitaly Petrov. « La stratégie a été efficace et la voiture aussi, un grand merci à toute l’équipe. Je pense que c’est une bonne chose que nous continuions avec les mêmes pilotes et la même équipe la saison prochaine. Mais nous voulons désormais être meilleurs », avait conclu le pilote Sauber avant de partir en vacances.

Bilan :

Connu et apprécié pour ses dépassements géniaux depuis ses débuts en Formule 1, Kamui Kobayashi nous a encore régalé durant la première moitié de saison. Efficace, il a surtout marqué des points très importants pour son équipe à sept reprises en onze courses. Malheureusement, il a ensuite du composer avec la baisse de forme de Sauber et il a lutté en piste. Sa voiture ne lui permettant plus d’être tranchant dans ses dépassements face à des monoplaces mieux armées, il n’a pas marqué de points pendant sept courses d’affilés avant de finir sur une dixième place à Abu Dhabi et une belle neuvième place au Brésil.

Avec 30 points au compteur, il termine 12e au championnat du monde des pilotes. Par rapport à 2010, il a marqué deux points de moins mais, il a quand même terminé à la même place au classement. En 2012, le pilote japonais sera de nouveau au volant d’une Sauber-Ferrari. Il a été confirmé à ce poste le 28 juillet dernier.

Tops :
— Sept fois dans les points lors des onze premières courses
— Toujours aussi agressif et spectaculaire lorsque sa voiture le lui permet
— Cinquième place à Monaco

Flops :
— Doit s’améliorer et être plus régulier en qualifications
— Moins brillant lors de la deuxième partie de saison
— Abandon au premier virage du Grand Prix d’Inde après un accrochage

Les notes Nextgen-Auto.com :
— Olivier Ferret : 12/20
— D.Thys : 13/20
— Sandrine Bouchard : 14/20
— Jean-Michel Setbon : 14/20
— Moyenne du forum Nextgen-Auto.com : 13/20
—  Note globale : 66/100

Jusqu’au 29 décembre, Nextgen-Auto.com vous propose un bilan complet – pilotes et écuries – de la saison 2011 avec une publication dans l’ordre inverse des championnats. Retrouvez demain, jeudi 15 décembre, le bilan de l’écurie Sauber-Ferrari.