Bahreïn inspire le malaise dans le paddock

Un patron d’équipe affirme qu’il préférerait ne pas aller là-bas

Par D. Thys

9 avril 2012 - 16:36
Bahreïn inspire le malaise dans le (…)

Faut-il organiser le Grand Prix de Bahreïn sachant que ce pays est soumis à une forte contestation populaire et à une répression aveugle des autorités ?

Ce petit royaume n’est bien sûr pas le seul pays visité par le Championnat du monde de F1 à n’avoir qu’une idée très approximative de ce que signifient "les droits de l’homme", mais en se déplaçant là-bas, la F1 pourrait tout simplement aggraver la situation. Certains dans le paddock se demandent donc si c’est vraiment une bonne idée d’y aller...

"Je suis très mal à l’aise à propos de notre déplacement à Bahreïn," déclare un patron d’équipe de F1, sous le couvert de l’anonymat, dans la presse anglaise. "Pour être franc, la seule façon d’organiser cette course sans qu’il y ait le moindre incident est de mettre cet événement sous la protection totale de l’armée. Et je pense que cette solution serait inacceptable, aussi bien pour la F1 que pour Bahreïn. Et je ne vois vraiment pas d’autres façons de procéder là-bas."

"Nous espérons tous que la FIA annulera cette course. D’un point de vue purement juridique ou pour ce qui touche aux assurances, nous pouvons y aller. Mais ce qui nous inquiète le plus, c’est qu’il y a des incidents tous les jours. J’ai entendu un défenseur des droits de l’homme à la BBC qui disait qu’il y aurait des manifestations pacifiques, mais c’est toujours comme ça qu’elles commencent. Les autres patrons d’équipe ont les mêmes préoccupations que moi. J’ai passé toute la semaine passée à vérifier que nos assurances étaient valables et j’ai demandé à notre service juridique de s’assurer que tous nos employés étaient couverts contre les risques de terrorisme ou de désordre civil," ajoute ce patron.

Quelle est la position actuelle de la FIA ? "C’est une décision qui doit être prise par la FIA, la FOM et les détenteurs des droits commerciaux de la F1. Je ne m’attends pas à ce qu’une décision soit prise avant le week-end du Grand Prix de Chine. Je crois que Jean Todt (le président de la FIA) sera présent en Chine et ce devrait être intéressant," ajoute-t-il.

Aujourd’hui, le Times de Londres affirme que certaines équipes ont prévu de faire rentrer leur personnel en Europe juste après le Grand Prix de Chine plutôt que l’envoyer à Bahreïn.

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