Vasseur est optimiste : Ferrari a ‘résolu la plupart de ses problèmes’ avec la SF-24
2024 ne sera pas une saison de transition
Charles Leclerc a eu quelques mots positifs et optimistes après son premier roulage, à bord de la SF-24, à Fiorano : la voiture rouge serait plus saine, plus stable que l’an dernier… Reste bien sûr à confirmer ces impressions.
Frédéric Vasseur, le patron de la Scuderia, peut-il confirmer ses premières impressions positives ? Les données du simulateur ont-elles aussi rassuré les ingénieurs de la Scuderia ? La Ferrari est-elle, en effet, plus stable ?
« La saison dernière, l’un des problèmes pour lesquels nous avons payé le plus lourd tribut était la maniabilité de la voiture. Nous nous sommes concentrés sur cet aspect depuis le début du nouveau projet, et je pense qu’un bon pas en avant a été fait. Mais la réponse définitive ne viendra qu’après la première course à Bahreïn. »
Cette Ferrari mangera-t-elle aussi moins ses pneus que l’an dernier ?
« C’est toujours un compromis. L’année dernière, nous avons eu des hauts et des bas, nous étions compétitifs en qualifications et nous avons souffert davantage en course. Je ne suis pas sûr que ce soit uniquement dû à la dégradation des pneus, mais je dirais plutôt à l’inconstance de la voiture. Nous nous sommes concentrés sur la motricité et je pense que nous avons fait un pas en avant. »
Pour la première fois depuis son arrivée chez Ferrari, Frédéric Vasseur a eu la main sur le projet de développement d’une voiture complète. Est-ce plus de pression pour lui ? Quel objectif fixerait-il ? Le titre ?
« Si vous commencez à être heureux avec ce que vous avez, vous êtes mort. Il est essentiel d’avoir un état d’esprit d’amélioration progressive et de toujours travailler sur ses points faibles. Nous avons plusieurs personnes qui commencent à rejoindre l’équipe en ce moment, jour après jour, je pense que nous devenons plus forts, nous progressons. Mais ne vous attendez pas à ce que je dise demain que je suis satisfait de la situation. Si vous commencez à avoir ce genre d’approche, je pense que c’est le début de la fin. »
« Nous devons clarifier une chose. La monoplace a été développée sous ma direction, mais nous parlons d’un projet impliquant plus d’un millier de personnes, ce n’est certainement pas le travail d’un seul individu. J’essaie de faire passer ce message tous les jours : ce n’est pas le produit de Fred Vasseur, d’Enrico Cardile ou de qui que ce soit d’autre, c’est un projet qui est l’enfant du groupe. »
À quoi Frédéric Vasseur s’attend-il alors, à Bahreïn, pour le premier Grand Prix ?
« Il ne s’agit pas tant d’être satisfait de gagner en performance, car si vous gagnez deux secondes et que vos adversaires en gagnent trois, vous avez l’air stupide. Le jugement est toujours basé sur une comparaison directe avec les adversaires. Jusqu’à présent, d’après ce que nous avons vu sur le simulateur, nous devrions avoir résolu la plupart des problèmes que nous avions, mais je le répète, nous verrons à Bahreïn si tout est aussi bien que nous l’espérons. »
« La chose la plus importante à Bahreïn sera de confirmer que nous allons dans la bonne direction, que nous n’avons pas perdu quelque chose en cours de route après la saison dernière. A Abu Dhabi l’année dernière, nous avons réussi à nous battre pour la pole position, nous avions un bon rythme de course et nous nous sommes beaucoup améliorés en termes d’opérationnel, de capacité d’adaptation et d’efficacité. »
Ferrari devrait cependant encore progresser sur l’opérationnel, notamment sur la communication entre les ingénieurs de course et les pilotes, de l’aveu même de Diego Inverno, le directeur sportif. Qu’en pense Frédéric Vasseur ?
« Si l’on regarde la saison dernière, entre le début et la fin du championnat, je pense que nous avons fait un bon pas en avant. Nous avons également pris un peu plus de risques dans la gestion du week-end et la communication au sein de l’équipe s’est certainement beaucoup améliorée. »
Pas de bisbilles à venir entre les pilotes ?
Frédéric Vasseur ne craint-il pas que l’ambiance se tende entre ses deux pilotes, puisque Carlos Sainz sera écarté l’an prochain ?
« Jusqu’à présent, ils ont toujours eu une bonne relation. Je ne leur demande pas d’être les meilleurs amis du monde et de partir en vacances ensemble, mais de travailler dans l’intérêt de Ferrari, de la bonne manière et avec la bonne mentalité. L’année dernière, leur travail a été très bon et c’est aussi grâce à ce type de relation que nous avons pu rattraper le retard que nous avions au classement. »
Si Ferrari a choisi de remplacer Carlos Sainz par Lewis Hamilton l’an prochain, cela veut-il dire que Frédéric Vasseur estime que le line-up actuel n’était pas assez fort ou armé pour remporter les deux titres ? La paire de pilotes était-elle trop faible ?
« Si vous analysez la saison 2023, il y a eu des moments où Charles a été plus performant et d’autres où c’est Carlos qui l’a été, mais dans l’ensemble, je pense que nos pilotes ont apporté un soutien important. Je suis convaincu qu’une équipe doit avoir deux pilotes qui se stimulent mutuellement, et c’est notre choix. »
Ferrari ne va-t-elle pas favoriser Charles Leclerc plutôt que le sortant Carlos Sainz ? Frédéric Vasseur veut rassurer son deuxième pilote…
« Nous avons toujours eu une stratégie claire pour donner exactement les mêmes opportunités à nos pilotes. Nous avons besoin de cela pour permettre à l’équipe de s’améliorer et de rattraper son retard, et je leur fais confiance. Si, à un moment donné de la saison, nous nous retrouvons à nous battre pour le championnat, nous changerons probablement d’approche, mais jusqu’à présent, nous sommes en mesure de leur apporter exactement le même soutien. »
Au final, cette saison 2024 ne risque-t-elle pas d’être une saison de transition, en attendant l’arrivée de Lewis Hamilton ? Frédéric Vasseur réfute cette hypothèse, et appelle la Scuderia à se mobiliser...
« Non, c’est faux. 2024 ne sera pas une année de transition mais une saison importante. Je suis complètement concentré sur cela, nous voulons obtenir le meilleur, nous voulons gagner des courses, nous voulons continuer sur le chemin que nous avons pris en 2023. »
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