Leclerc juge la Ferrari SF-24 ’plus saine’ après ses premiers tours à Fiorano
"Mais cela ne veut rien dire sur la compétitivité de la voiture"
Charles Leclerc pense que Ferrari est "dans une meilleure position" avec sa F1 de 2024 après l’avoir conduite pour la première fois aujourd’hui à Fiorano.
Leclerc et Carlos Sainz se sont relayés pour parcourir quelques tours du circuit de Ferrari ce mardi, juste après midi et la présentation de la SF-24 sur Internet (voir davantage de photos en piste ci-dessous).
Ferrari espère commencer 2024 en meilleure forme qu’il y a 12 mois. La Scuderia a connu une première moitié d’année 2023 difficile, ne marquant que deux podiums lors des 11 premières courses.
Alors que leurs performances dans la deuxième partie de la saison se sont améliorées - y compris avec une victoire grâce à Sainz à Singapour - Ferrari a adopté un tout nouveau concept pour 2024, avec 98% des composants modifiés sur la SF-24.
Leclerc a expliqué après son petit déverminage de 3 tours à quel point la Ferrari de cette année se comportait en piste par rapport à l’année dernière.
"Je me souviens du premier tour de l’année dernière ou des trois ou quatre premiers tours, je n’étais pas vraiment satisfait du comportement de la voiture. La voiture était très, très difficile à conduire. Cette année, la voiture semble plus saine et dans une meilleure position."
Leclerc n’a pas tardé à souligner que même si la voiture est plus agréable à conduire, cela ne se traduit pas nécessairement par une meilleure performance que Red Bull.
"D’un autre côté, je veux insister sur un point qui ne veut rien dire sur la compétitivité de la voiture, car si d’autres équipes ont fait un plus grand pas en avant en termes de gain de temps au tour, alors elle peut être une voiture plus facile à piloter mais si ce n’est pas assez rapide, nous ne serons pas sur la bonne voie."
"En termes de compétitivité, c’est très difficile à dire maintenant, évidemment. En termes de sensations réelles dès les premiers tours, je dirai que j’ai eu de meilleures sensations cette année que l’année dernière."
La première impression est que les ingénieurs de Ferrari ont réussi, selon Leclerc, bien qu’il se garde de ne pas se laisser emporter à ce stade précoce.
"Grâce au simulateur, nous avons fait un pas en avant significatif dans ce domaine. Sur la base de la réalité, il est encore très tôt pour le dire. J’ai fait trois tours, mais trois tours avec des caméras collées tout autour de la voiture et sans vraiment pousser à la limite. Il est donc trop tôt pour le dire."
Pour Carlos Sainz, "c’était bien, mais j’ai fait un tour et demi seulement pour mon début d’année avec Ferrari, tout s’est bien passé, nous n’avons rencontré aucun problème."
Leclerc a ajouté qu’il faudra peut-être attendre après le Grand Prix d’Australie en mars pour que Ferrari comprenne vraiment où elle se situe dans l’ordre hiérarchique de 2024.
"En regardant l’année précédente, je pense qu’il faut toujours attendre deux ou trois courses pour comprendre à quel point un package est solide sur différentes pistes, car parfois vous pouvez avoir un package très solide sur une piste et ensuite passer à une autre et vous avez plus de difficultés."
"Nous devrons toujours attendre deux ou trois courses pour voir notre voiture dans des conditions différentes, des températures différentes, le vent, des tracés de piste différents avant de réellement tirer des conclusions sur ce qui peut être réalisé et ce qui ne peut pas l’être cette saison."
"En 2023 nous avons eu un problème d’équilibre, comme je le disais, qui était principalement lié aux conditions extérieures, c’est-à-dire la sensibilité au vent notamment, mais aussi la température, la température ambiante ou la température de la piste. Et cela affectait probablement davantage la course que les qualif en termes de rythme."
"Et en cela, en tant que pilotes, nous avons un feedback important à donner à l’équipe car ce sont des choses qui sont un peu plus difficiles à définir avec des données."
Cependant, Leclerc a rejeté la suggestion selon laquelle l’équipe de Maranello aurait dû faire des sacrifices en matière de développement pour proposer une voiture plus plus constante.
"Non, je ne pense pas qu’il y ait eu de compromis de cette façon. Je pense que vous consacrez plus de temps à améliorer réellement ces domaines plutôt qu’à compromettre un domaine pour l’autre."
"Laissez-moi mieux vous expliquer. Vous compromettez le temps de l’ingénieur qui, au lieu de se concentrer sur l’ajout de points de performance à la voiture, se concentre sur l’ajout de plus de maniabilité à la voiture, mais c’est la seule chose sur laquelle vous faites des compromis d’une certaine manière et je n’appelle même pas cela un compromis."
"Je pense que c’est juste la façon dont nous devons travailler et c’était l’une des priorités, mais ce n’est pas comme si la voiture était plus maniable parce que nous avons dû compromettre la traînée de la voiture."
"Je ne pense pas que l’amélioration de ce domaine particulier de la voiture ait entraîné un quelconque inconvénient."
Après ce court test de 5 tours, qui ne compte pas pour un shakedown mais une démonstration, Ferrari fera son vrai shakedown demain sur 200 kilomètres.
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