Les revenus de la F1 s’effondrent au premier trimestre

Mais Liberty Media a pris des contre-mesures

Par Alexandre C.

7 mai 2020 - 16:52
Les revenus de la F1 s'effondrent

Liberty Media a dévoilé les derniers résultats financiers de son activité Formule 1, pour le premier trimestre janvier-mars 2020, et sans surprise, ils sont catastrophiques. Faute de Grands Prix organisés (contre 2 durant la même période l’an dernier), les revenus se sont effondrés, passant de 246 millions de dollars à 39 millions de dollars, soit une chute de près de 85 %.

Les revenus primaires (tickets d’entrée payés par les promoteurs, droits TV, sponsors) ont connu ainsi une chute vertigineuse, de 198 millions de dollars à 13 millions de dollars. Les revenus divers ont subi une baisse moins marquée (48 millions à 26).

D’où proviennent les revenus restants à la F1 ? Selon Liberty Media, il s’agit de contrats de sponsoring ou de droits payés par les promoteurs non-liés à l’organisation de Grands Prix.

L’Australie et le Bahreïn avaient pourtant payé à l’avance leurs droits au calendrier, mais la F1 a décidé de ne pas les comptabiliser, fort logiquement, puisqu’il faudra rembourser – et il en va de même pour les droits TV et les revenus des sponsors.

Par conséquent et sans surprise, le résultat opérationnel de la F1 est très négatif, à hauteur de 137 millions de dollars – il l’était cependant déjà de 47 millions l’an dernier.

La baisse des dépenses sur le plan opérationnel (de 52 à 43 millions de dollars) est bien sûr loin de compenser cette chute de revenus. Ces réductions de dépenses n’incluent pas les « économies » résultant des mesures de chômage partiel qui ont aussi affecté la F1 – le gouvernement britannique prenant en charge 90 % du salaire des employés. 50 % des employés de la F1 étaient concernés par la mesure. Le second trimestre, en revanche, prendra en compte ce chômage partiel.

Parallèlement la F1 a décidé, par anticipation, de ne pas comptabiliser les paiements aux équipes (l’an dernier, il s’agissait d’un montant de 93 millions sur la même période). Pour autant, Liberty Media a déjà payé rubis sur ongles les équipes, grâce à un apport de cash (sous la forme d’un prêt-intergroupe) de plus d’1,5 milliard par la maison-mère. Les paiements aux équipes seront comptabilisés au fur et à mesure du déroulement des courses.

Chase Carey, le patron de la F1, a commenté de manière laconique ces résultats historiquement bas.

« Nous sommes reconnaissants à la FIA, aux équipes, aux promoteurs, à nos employés et aux autres partenaires clés pour leur soutien et leurs efforts en cette période difficile. »

« Nous progressons sur nos plans pour 2020, tout en travaillant à renforcer l’avenir à long terme de la Formule 1, grâce à de nouvelles réglementations techniques, sportives et financières qui amélioreront encore la compétition et l’action sur la piste et en feront une entreprise plus saine pour toutes les parties concernées. »

Grâce à l’apport de cash de Liberty Media, la F1 se retrouve donc – pour le moment – hors de tout danger.

F1 - FOM - Liberty Media

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