Les revenus de la F1 s’effondrent au premier trimestre
Mais Liberty Media a pris des contre-mesures
Liberty Media a dévoilé les derniers résultats financiers de son activité Formule 1, pour le premier trimestre janvier-mars 2020, et sans surprise, ils sont catastrophiques. Faute de Grands Prix organisés (contre 2 durant la même période l’an dernier), les revenus se sont effondrés, passant de 246 millions de dollars à 39 millions de dollars, soit une chute de près de 85 %.
Les revenus primaires (tickets d’entrée payés par les promoteurs, droits TV, sponsors) ont connu ainsi une chute vertigineuse, de 198 millions de dollars à 13 millions de dollars. Les revenus divers ont subi une baisse moins marquée (48 millions à 26).
D’où proviennent les revenus restants à la F1 ? Selon Liberty Media, il s’agit de contrats de sponsoring ou de droits payés par les promoteurs non-liés à l’organisation de Grands Prix.
L’Australie et le Bahreïn avaient pourtant payé à l’avance leurs droits au calendrier, mais la F1 a décidé de ne pas les comptabiliser, fort logiquement, puisqu’il faudra rembourser – et il en va de même pour les droits TV et les revenus des sponsors.
Par conséquent et sans surprise, le résultat opérationnel de la F1 est très négatif, à hauteur de 137 millions de dollars – il l’était cependant déjà de 47 millions l’an dernier.
La baisse des dépenses sur le plan opérationnel (de 52 à 43 millions de dollars) est bien sûr loin de compenser cette chute de revenus. Ces réductions de dépenses n’incluent pas les « économies » résultant des mesures de chômage partiel qui ont aussi affecté la F1 – le gouvernement britannique prenant en charge 90 % du salaire des employés. 50 % des employés de la F1 étaient concernés par la mesure. Le second trimestre, en revanche, prendra en compte ce chômage partiel.
Parallèlement la F1 a décidé, par anticipation, de ne pas comptabiliser les paiements aux équipes (l’an dernier, il s’agissait d’un montant de 93 millions sur la même période). Pour autant, Liberty Media a déjà payé rubis sur ongles les équipes, grâce à un apport de cash (sous la forme d’un prêt-intergroupe) de plus d’1,5 milliard par la maison-mère. Les paiements aux équipes seront comptabilisés au fur et à mesure du déroulement des courses.
Chase Carey, le patron de la F1, a commenté de manière laconique ces résultats historiquement bas.
« Nous sommes reconnaissants à la FIA, aux équipes, aux promoteurs, à nos employés et aux autres partenaires clés pour leur soutien et leurs efforts en cette période difficile. »
« Nous progressons sur nos plans pour 2020, tout en travaillant à renforcer l’avenir à long terme de la Formule 1, grâce à de nouvelles réglementations techniques, sportives et financières qui amélioreront encore la compétition et l’action sur la piste et en feront une entreprise plus saine pour toutes les parties concernées. »
Grâce à l’apport de cash de Liberty Media, la F1 se retrouve donc – pour le moment – hors de tout danger.
F1 - FOM - Liberty Media
Domenicali : Il nous faut de l’action en piste tous les jours en F1
Les équipes de F1 saluent la ’collaboration’ avec la FIA pour 2026
Bottas est en faveur du nouveau barème en F1, Gasly y est très opposé
Domenicali répond aux critiques des pilotes sur la longueur du calendrier
+ sur F1 - FOM - Liberty Media