Leclerc devra attendre un peu pour retirer du plaisir de son succès à Spa

Il a gagné mais Anthoine Hubert était dans sa tête hier

Par Alexandre C.

2 septembre 2019 - 08:49
Leclerc devra attendre un peu pour (...)

A Spa, Charles Leclerc a rendu le plus bel hommage possible à son ami disparu, Anthoine Hubert, en remportant le Grand Prix de Belgique, son premier succès en carrière.

Émotionnellement, le Monégasque a connu un week-end d’une extrême difficulté, et a pourtant su résister à la pression imposée en course, notamment par les Mercedes.

« Oui, c’est très difficile de retirer du plaisir de cette première victoire, avec cette situation, » admet le pilote Ferrari.

« Mais dans l’ensemble, c’est un rêve qui est juste devenu réalité. Depuis tout petit, je rêvais d’être un pilote de F1, ce qui est arrivé l’an dernier, et ensuite de conduire pour Ferrari et de remporter une victoire. Cela a été une bonne journée pour moi, mais perdre Anthoine, cela me rappelle 2005, mon tout premier championnat de France. Lui, Esteban, Pierre, moi, nous étions quatre gamins qui rêvaient de F1. Nous avons grandi ensemble, en karting, pendant tant d’années. Le perdre samedi fut un grand choc pour moi, pour tout le monde dans le sport auto. C’était un jour très triste, et c’est très difficile de profiter pleinement de cette victoire. Mais j’espère que dans ou deux ou trois semaines, je réaliserai ce qui est arrivé ce dimanche pour moi. »

Une fois de plus, la victoire a failli échapper à Charles Leclerc, comme au Red Bull Ring ou à Bahreïn. Tout d’abord, la stratégie décalée de Sebastian Vettel a fait ressortir le jeune Monégasque derrière son coéquipier ; puis ce fut Lewis Hamilton qui a mis une pression d’enfer, dans les derniers tours, sur la Ferrari.

« Quand je suis ressorti derrière Seb, je ne savais pas tout à fait ce que serait la dégradation en médiums, et si je pouvais vraiment le rattraper. Mais après deux ou trois tours, il y avait un gros écart sur le plan du rythme, donc je me suis dit, allez, ne perdons pas de temps ensemble, et nous avons fait exactement ce que je voulais. »

« Ce n’était pas prévu que Seb s’arrête aussi rapidement, mais c’était juste la conséquence de sa dégradation durant le premier relais. Rien n’était prévu, mais je pense que tout fut clair. Pour moi, vu l’écart de rythme à ce moment, une fois que je suis arrivé derrière lui, je savais que quelque chose arriverait de la part de l’équipe (une consigne), et que nous ne perdrions pas trop de temps. »

« Ensuite vers la fin, je regardais dans mes rétros, Lewis était très, très rapide. En tendres, je me suis senti assez à l’aise, mais en médiums, je souffrais un peu plus. C’était très serré. Avec un tour de plus, il aurait été difficile de le garder derrière mais oui, je suis très heureux du dénouement. »

« Je n’étais pas plus nerveux. Je commence à m’habituer à cette situation : être premier, et être chassé dans les derniers tours par une voiture plus rapide ! Bien sûr, je savais que c’était Lewis, et que je ne pouvais me permettre aucune erreur, parce qu’il saisirait toute opportunité. Sinon, le premier tour excepté, il n’a jamais été vraiment assez proche pour tenter quelque chose. »

Charles Leclerc était-il prêt à résister vertement à une tentative de dépassement de Lewis Hamilton, comme il l’avait fait face à Max Verstappen au Red Bull Ring ?

« Je tentais juste de garder Lewis derrière, aussi loin que possible ; et en cas de dépassement, vous pensez rarement aux courses précédentes, vous essayez juste de faire avec. J’essayais de corriger un peu les problèmes d’équilibre que nous avions. J’avais pas mal de dégradation sur les pneus arrière, j’en souffrais, donc j’étais pleinement concentré sur cela. »

Le dimanche en rythme de course, Charles Leclerc était finalement assez proche des Mercedes, alors que les essais libres avaient laissé craindre un rythme bien pire pour les Ferrari. L’équipe a-t-elle réglé la plupart de ses problèmes entre le vendredi et le dimanche ?

« J’ai un peu travaillé oui, surtout après Budapest, pour essayer d’améliorer le rythme de course. Vendredi soir, nous avons changé certaines choses pour essayer de faire un peu progresser les longs relais. Cela a aussi profité au rythme en qualifications, nous ne nous attendions pas à être si rapides le samedi. Mais oui, ça a aussi profité aux longs relais, vraiment, donc j’en suis heureux. »

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