Courir après l’horreur : Leclerc et Hamilton expliquent comment ils ont tenu le coup

Hamilton essaie de se constituer une ‘bulle’ en dimanche de course

Par Alexandre C.

2 septembre 2019 - 09:21
Courir après l'horreur : Leclerc et

Ce week-end de Grand Prix à Spa restera comme l’un des plus douloureux de ces dernières années. Le samedi – horreur absolue – Anthoine Hubert décédait des suites de son accident, lors de la première course de Formule 2. Le lendemain, son ami, Charles Leclerc, remportait son premier succès en carrière, au volant d’une Scuderia Ferrari.

Le parallèle peut être fait avec le Grand Prix de Hongrie 2015 : après l’annonce du décès de Jules Bianchi, Sebastian Vettel avait remporté la victoire à Budapest, pour la dédier au pilote français.

Courir dans ces conditions est évidemment particulier pour les pilotes. Daniel Ricciardo a lui-même admis qu’il avait hésité à se présenter sur la grille, le dimanche après-midi à Spa. Et sur cette même grille, une minute de silence a été respectée (photo), rappelant encore à tous les pilotes le contexte particulier de la course à venir 15 minutes plus tard.

« C’était particulier pour tout le monde, mais pour moi, c’était la première fois que j’étais confronté à une situation comme celle-ci, perdre quelqu’un sur la piste, une piste où il vous faut conduire le lendemain » témoigne Charles Leclerc.

« Donc c’est un défi de fermer votre visière, de passer exactement par le même virage à la même vitesse que la veille. Mais c’est ce qu’il faut faire. Donc j’ai essayé de faire au mieux en course. »

Lewis Hamilton a le même point de vue que Charles Leclerc : les pilotes sont avant tout des professionnels une fois les feux passés au vert.

« Vous essayez de vous isoler, au maximum, de cela… et d’avancer. De faire votre travail. Pour un pilote, pour un athlète, vous vous mettez dans une bulle, dans une certaine zone, et c’est assez facile d’y parvenir. »

Valtteri Bottas confirme ce que ressent Lewis Hamilton : un pilote, le dimanche de course, pense à la course, peu importe le contexte.

« Quand vous mettez votre casque, il n’y a pas vraiment grand-chose qui vous passe par la tête. Vous vous concentrez sur ce que vous adorez faire, piloter. Avant, bien sûr, la tragédie est dans votre esprit, mais une fois dans cette zone, il n’y a rien, aucune distraction. »

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